COVID. Après Omicron, Eris : "on n'a aujourd'hui aucun signal de dangerosité de ce virus", dit Bruno Lina

Depuis la fin de l'été, on enregistre une légère remontée des cas de Covid-19 mais rien de comparable aux vagues précédentes. La plupart des outils qui permettaient au grand public de suivre l'évolution de l'épidémie ont été mis en pause, ce qui rend moins facile l'appréciation de la situation.

Une petite remontée des cas de Covid : c'est le gimmick de la rentrée, mais vraiment pas de quoi s'affoler. Le virus qui a terrifié la planète est apparemment en train de se "saisonnaliser", comme le virus de la grippe. Le virologue lyonnais Bruno Lina confirme la tendance. "Il y a une reprise de la circulation du virus depuis début septembre, mais pas du tout dans les mêmes proportions que lors des vagues précédentes. Ce que l'on voit, c'est que les écoles et les enfants jouent un rôle dans cette reprise."

Des outils de suivi désactivés depuis l'été

Principal responsable des contaminations que l'on constate en ce début septembre : le variant Eris. "C'est le même qu'on retrouve partout en Europe" précise Bruno Lina. "C'est un dérivé d'Omicron, on connaît ses caractéristiques. On n'a aujourd'hui aucun signal de dangerosité de ce virus et il n'y a pas de raison qu'il en apparaisse pour l'instant".

Pour le citoyen lambda, depuis cet été, il est devenu plus compliqué de se faire rapidement et facilement une idée de l'évolution de l'épidémie. La plupart des outils disponibles au plus fort de la pandémie ont été désactivés. C'est le cas de l'application Tous antiCovid ou encore du site SiDep, une base de données qui recensait les résultats des tests de dépistage.

"La difficulté, c'est que les gens se testent beaucoup moins et le système de surveillance est moins précis qu'auparavant" confirme Bruno Lina. "On voit des tendances, mais on ne peut pas les comparer avec les tendances passées." En revanche, on dispose toujours d'outils de comparaison en ce qui concerne les formes graves et les hospitalisations et là, on ne constate aucune évolution notable sur les dernières semaines.

Une faible activité des virus respiratoires en Auvergne-Rhône-Alpes

Le réseau Sentinelles suit aussi le Covid-19, en surveillant les infections respiratoires aiguës (Covid-19, grippe et autres virus respiratoires). "Nous nous appuyons sur les déclarations cliniques des médecins généralistes et des pédiatres du réseau" explique le docteur Marianne Sarrazin, responsable de l'Antenne Auvergne-Rhône-Alpes du réseau. "En Auvergne-Rhône-Alpes, la semaine du 4 au 10 septembre 2023, le taux d’incidence des cas d'infection respiratoire aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 109 cas pour 100 000 habitants. Soit une activité faible."

Face à cette reprise légère, le vendredi 15 septembre, le ministère de la Santé a néanmoins décidé d'avancer de deux semaines la prochaine campagne de vaccination qui débutera le 2 octobre. Couplée à la vaccination contre la grippe saisonnière, elle s'adressera en priorité aux personnes à risques (immunodéprimées ou présentant des comorbités), aux femmes enceintes et aux plus de 65 ans.

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