Cyber-attaque à Lyon : pas de retour à la normale pas avant 15 jours à l'Hôpital de Villefranche

Un retour à la normale dans le système informatique du centre hospitalier de Villefranche (Rhône), visé il y a une semaine par une cyberattaque, est attendu dans "minimum 15 jours voire plusieurs semaines", a indiqué le secrétaire d'Etat à la transition numérique Cédric O.
    

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Aujourd'hui la situation a été stabilisée. Nous avons cantonné le cyberattaquant (...) On reconstruit les systèmes d'information en rebranchant un à un l'ensemble des systèmes d'exploitation quotidiens", a indiqué Cédric O. secrétaire d'Etat à la transition numérique lors d'une visite de l'Hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône - Gleizé, situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Lyon, qui a été victime d'une attaque par crypto-virus RYUK lundi 15 février à 4h30 du matin.   

"On devrait voir la majorité des fonctions repartir dans les jours qui viennent. Au total, pour revenir à un fonctionnement normal, il faudra minimum quinze jours voire plusieurs semaines", a-t-il ajouté lors d'une visite dans l'établissement aux côtés du ministre de la Santé, Olivier Véran.  
    

En 2021, c'est une attaque par semaine

"Il y a eu 27 cyberattaques d'hôpitaux en 2020 et depuis le début de l'année 2021, c'est une attaque par semaine", a ajouté  Cédric O, assurant que le gouvernement "allait faire en sorte que les 135 groupements hospitaliers les plus importants en France (...) puissent augmenter leurs systèmes de défense.

Ce lundi 22 février, l'activité de l'hôpital de Villefranche-sur-Saône était toujours très perturbée avec des employés qui fonctionnaient en "mode dégradé", c'est-à-dire au papier et au stylo, a précisé la direction de l'hôpital. Néanmoins les opérations d'urgence et de sous-urgence (ndlr: en blocs opératoires) étaient "toujours assurées".
"Ceux qui ont fait ça n'ont pas seulement attaqué un service informatique, ils ont mis en danger la vie de nos concitoyens", a pour sa part estimé le ministre de la Santé, faisant part de son "écoeurement" face à un tel geste et saluant "la réactivité" des personnels le jour de l'attaque. 


350 millions pour la sécurité informatique

"Les responsables informatiques de l'hôpital en pleine nuit ont réussi à prendre les bonnes décisions pour pouvoir protéger les archives et éviter que le cybervirus ne se répande dans l'ensemble des structures hospitalières", a souligné Olivier Véran, rappelant que la cybersécurité était "l'affaire de tous".
Il a indiqué que l'Etat déploiera "très rapidement" 350 millions d'euros pour renforcer la protection informatique des groupes hospitaliers hexagonaux, une somme prise sur "l'enveloppe numérique" du Ségur de la Santé.


Une enquête a été ouverte mardi dernier par la section cybercriminalité du parquet de Paris après l'attaque par le crypto-virus Ryuk de l'Hôpital Nord-Ouest. Elle fait suite à attaque similaire contre l'hôpital de Dax (Landes), le 9 février dernier.
 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information