D'ici à 2024, environ 600 caméras-piétons seront utilisées directement par les agents de sécurité dans le tram ou le métro du Grand Lyon. Avec cet équipement, le Sytral espère d'abord apaiser les tensions, et lutter contre l'insécurité.
Le réseau de transports en commun du Grand Lyon (TCL) passe une nouvelle étape dans la sécurisation de son réseau. Le syndicat présidé par Bruno Bernard, Président (EELV) de la Métropole de Lyon, vient de doter certains de ses agents d’intervention et de contrôle de caméras de protection individuelle.
A quoi ressemblent ces caméras ?
Il s’agit de petites caméras noires de marque Axon, plutôt discrètes, ne dépassant pas la taille d’un paquet de cigarettes. Toutefois, le port de ces appareils doit être visible. Un voyant rouge indique quand la caméra enregistre, et une information orale doit être faite lors du déclenchement par les agents à destination des personnes filmées. En fait, ces petites caméras filment en permanence, dès leur mise sous tension au moment de la prise de service. Lorsque l’agent la déclenche, l’enregistrement débute 30 secondes avant.
Quand peuvent-elles être déclenchées ?
Quatre situations peuvent entrainer le déclenchement de l’enregistrement, dans le but premier d’apaiser. D’abord, en cas d’agressivité du client, mais aussi lorsqu’une situation est déséquilibrée et que l’agent est en présence d’un grand nombre de personnes. Elles peuvent aussi être utilisée en cas de délit ou crime et, également, à la demande de la clientèle.
Où vont les images ?
Les images enregistrées ne sont accessibles qu’à certaines personnes habilitées. La durée de conservation légale de ces images est de 30 jours. Mais cela peut aller au-delà, dans les cas de procédures judiciaires, administratives ou judiciaires.
Qui porte ces caméras ?
Dès cette semaine, une vingtaine de caméras est mise en fonction. 92 des 250 agents qui circulent sur le réseau en seront équipés d’ici à la fin de l’année 2021.
Pourquoi ce nouvel équipement ?
Ces caméras s’inscrivent dans le cadre de la stratégie territoriale de la sécurité et de prévention de la délinquance. Leur mise en place a été rendue possible grâce à une nouvelle loi d’orientation des mobilités. Dans ce cadre, une expérimentation est donc menée jusqu’en 2023.
Combien ça coûte ?
Le budget alloué à ces nouveaux équipements s'élève à 70 000 euros. Le Sytral évoque un investissement global de 26,4 millions d’euros par an dans la sécurité. Un budget en hausse de 300 000 euros avec l’embauche de 30 nouveaux agents. Une stratégie globale de prévention de la délinquance qui semble porter ses fruits. Le Sytral vient de recevoir le Prix Prev 2021, au dernier Forum français pour la sureté urbaine.
Quel résultat est-il espéré ?
Selon Bruno Bernard, ces caméras « sont un outil dissuasif qui a fait ses preuves pour apaiser les tensions entre les agents et les citoyens. » Les caméras-piétons, qui atteindront le nombre de 600 en 2024 s’ajoutent aux autres moyens de vidéo-surveillance, soit environ 10 000 objectifs surveillant l’ensemble du réseau. Sans oublier la formation des personnels. D’ici 3 ans, 100% des conducteurs et contrôleurs seront formés à la lutte contre l’insécurité, les atteintes faites aux femmes et les outrages sexistes.