Des agents des HCL doivent déménager dans un bâtiment amianté : la CGT tire la sonnette d'alarme

Un service des Hospices civils de Lyon va devoir déménager pour laisser place à la future Maison des femmes victimes de violences à l'hôpital Edouard-Herriot. Problème : les agents concernés par ce déménagement s'inquiètent du bâtiment choisi pour les accueillir. Celui-ci doit être désamianté.

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Les Hospices civils de Lyon envisagent d'ouvrir le 8 mars 2024 une Maison des Femmes victimes de violences à l'Hôpital Edouard-Herriot. Elle prendra la place du Centre de Service Partagé des Factures Fournisseurs (CSP) actuellement basé à l'hôpital Edouard Herriot. 

Conséquence : le personnel de ce CSP va devoir déménager. "L'équipe sera délocalisée dès le mois de novembre sur le site Lacassagne des HCL", indique l'organisation syndicale dans un communiqué daté du 22 septembre dernier. Le CSP emménagera le 6 novembre prochain sur le site Lacassagne, "au 1ᵉʳ et 2ᵉ étages en façade sud du bâtiment C", confirmaient les HCL le 26 septembre.

Ces locaux sont situés à proximité de l’hôpital Edouard Herriot. Selon les HCL, il s'agit d'un site tertiaire qui regroupe déjà d’autres services administratifs, "afin de favoriser les activités directement liées au soin sur des sites hospitaliers".

Déménagement et désamiantage

Une quinzaine de personnes sont concernées par ce déménagement. Ces agents, inquiets pour leur santé, ont alerté le syndicat. Le bâtiment qu'ils doivent intégrer recèle de l'amiante. Des travaux sont prévus par la direction. Problème : ces travaux de désamiantage doivent se dérouler"sur site occupé" selon la CGT.

"Les agents ne seront pas dans la même pièce que les travaux, mais ils se trouveront dans le même bâtiment. Or, on sait qu'une exposition, même modérée et de courte durée à l'amiante, peut être dangereuse. La direction ne peut pas garantir que l'amiante ne va pas voleter", explique-t-on à l'antenne CGT de l'hôpital Edouard Herriot.

"Voilà plusieurs mois que les personnels du service de facturation nous ont alertés et toutes les alternatives que nous avons proposées ont été écartées". Pour la CGT, ce bâtiment du site Lacassagne doit être désamianté au préalable.

Travaux de façade et amélioration thermique

Des travaux sont effectivement prévus dans le bâtiment C et s'annoncent longs. Ils doivent débuter le 2 octobre et s'étaler sur environ huit mois, indiquent les HCL. Soit un mois de préparation et sept mois d'intervention. Il s'agit d'une rénovation entière de la façade nord et d'une rénovation partielle de la façade est du bâtiment C. "Les autres façades (et une partie de la façade est) ont déjà fait l’objet de travaux de remplacements similaires en 2017," précisent les HCL. 

Ce bâtiment qui doit abriter prochainement le Centre de service partagé, date des années 60. Ces travaux d'amélioration thermique répondent "aux enjeux de transition environnementale du CHU". Ils vont permettre "d'apporter un confort supplémentaire aux utilisateurs et de limiter la déperdition énergétique", assurent les HCL.

Solutions alternatives

Du côté du syndicat, on se dit ni opposé au déménagement du CSP, ni à la future Maison des Femmes. Toutefois, c'est le lieu choisi qui pose un problème. L'organisation syndicale indique avoir proposé des alternatives. Parmi les solutions mises sur la table : transférer le temps des travaux le Centre de service partagé de facturation dans un local plus petit, "d'autant que la plupart de ces personnels peuvent se mettre en télétravail". Mais toutes les propositions ont été rejetées, selon la CGT.

Pour le syndicat, le danger de l'amiante est réel. "La CGT considère qu'il est inacceptable d'exposer les agents aux risques liés à l'amiante en connaissance de cause (...) Comment l’employeur HCL peut-il mettre en danger volontairement les agents ?", s'indigne le syndicat dans ce texte.

Et l'amiante ?

Sur cette question de l'amiante, les HCL se veulent rassurants : la présence de cette matière nocive serait limitée. "Le diagnostic amiante, préalable à tous travaux, n’a révélé une présence d’amiante que dans les joints de vitrage et les panneaux de remplissage en glasal, qui seront enlevés durant ce chantier de rénovation", écrivent les Hospices civils de Lyon, propriétaires du site. Les précautions d'usage seront prises, assure-t-on. 

"La dépose et l’évacuation des anciennes façades seront réalisées en conformité avec la réglementation et selon la procédure habituelle aux HCL, protégeant à la fois les occupants et le personnel d’exécution de toute exposition à l’amiante", est-il ajouté. C'est une entreprise spécialisée qui doit effectuer ces tâches, "sous contrôle d’un coordonnateur sécurité santé". Et les HCL l'assurent : "les bureaux situés à proximité du chantier ne seront pas occupés pendant les travaux".

Et les HCL concluent : "Prévu de longue date, le déménagement du CSP fait l’objet d’un accompagnement managérial de l’équipe et d’un suivi en continu pour en assurer le bon déroulé."

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