Le parquet de Lyon a annoncé ce mercredi 8 janvier ouvrir des enquêtes concernant des propos tenus par des influenceurs algériens "appelant à la haine et à la violence".
Le parquet de Lyon a indiqué ce mercredi 8 janvier avoir ouvert des enquêtes pénales après le signalement de propos "appelant à la haine et à la violence" publiés par deux influenceurs franco-algériens sur les réseaux sociaux.
Une enquête a été ouverte pour "provocation à la commission d'un crime ou d'un délit", l'autre pour "menaces de mort et provocation publique à la haine", a précisé le parquet dans un communiqué.
Après l'arrestation de trois influenceurs algériens vivant en France, la préfecture du Rhône avait indiqué lundi avoir effectué des signalements visant des tiktokeurs basés à Lyon et connus sous les noms de Sofia Benlemmane, "Abdesslam Bazooka" et Laksas06. Le parquet n'a pas précisé lesquels parmi les trois sont visés par ces enquêtes.
Menaces de meurtres sur les réseaux sociaux
Sofia Benlemmane, suivie par des centaines de milliers de personnes, a notamment insulté lors d'un live en arabe en septembre une autre femme, en lui lançant "nique ta mère toi et ta France". "Abdesslam Bazooka" de son côté s'en est pris dans une vidéo en arabe publiée le 10 décembre aux opposants au gouvernement algérien qu'il qualifie de "traîtres" et menace d'"égorger". Enfin Laksas06 a quant à lui repris le 11 décembre un sonore d'un autre Franco-Algérien dans lequel il présente les membres de la diaspora algérienne en France comme des "soldats dormants" prêts à devenir "des martyrs".
Les trois comptes ont "été suspendus définitivement pour violation de nos règles communautaires", a fait savoir TikTok en s'engageant à "maintenir un environnement sûr et accueillant pour sa communauté". Trois autres influenceurs algériens font déjà l'objet de poursuites pour des contenus comparables ailleurs en France, dont un homme de 31 ans surnommé "Imad Tintin", a été arrêté dans la banlieue de Grenoble pour une vidéo, retirée depuis, dans laquelle il appelait à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français". Lui aussi sous écrou, il sera jugé le 5 mars pour provocation à des actes de terrorisme.