Le malaise des soignants à l'hôpital au sommaire de "Dimanche en politique" (Rhône-Alpes). Le suicide d'un neurochirurgien au CHU de Grenoble, le malaise exprimé par les personnels dans les EHPAD de la région mettent en relief la difficulté d'exercice du métier dans un contexte d'économies.
La nouvelle de sa mort, début novembre, a crée un choc dans le milieu médical. Le suicide d'un neuro-chriurgien de 36 ans dans une salle d'opération du CHU de Grenoble a libéré la parole au sein de l'établissement. Un autre chirurgien a démissionné et porté plainte pour harcèlement après avoir dénoncé la désorganisation et la souffrance engendrée au travail. Diagnostic confirmé par un rapport du ministre de la santé rendu public le 8 janvier 2018 et qui pointe les dérives d'un management qui priorise "le résultat et les problématiques budgétaires".
Ailleurs, le malaise est aussi palpable. A Lyon, les personnels d'un EHPAD lyonnais rattaché au groupe Domusvi ont à nouveau débrayé le 10 janvier pour évoquer "la dégradation des conditions de travail et un manque de dialogue social" . En Ardèche, une infirmière du centre hospitalier du Cheylard a écrit une lettre à Mme la ministre de la Santé pour dénoncer à son tour le manque d'effectifs dans les services et l'épuisement de ses collègues. A 24 ans, "dégoûtée et attristée", elle a annoncé son intention de "rendre son uniforme ".
Autant de manifestations qui font s'interroger sur l'exercice des personnels soignants dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, où une logique d'économies s'impose à tous. Et vous, avez vous pu constater une dégradation de la prise en charge des patients ? Si c'est le cas, merci de nous livrer votre propre témoignage en répondant au questionnaire.Vos contributions permettront d'enrichir le débat.