Pour la deuxième année consécutive, les meilleurs B-Boys et B-Girls de France se sont affrontés, ce dimanche 22 mai, au H7 de Lyon Confluences. Revivez cette finale
Fin du covid oblige, le public est de retour pour assister à cette nouvelle édition de la plus prestigieuse des compétitions de breaking mondiales. Un événement qui se déroule durant tout le week-end, mais dont le point central sera la confrontation entre les meilleurs B-boys et B-girls français dimanche entre 15h et 17h30.
Liste des qualifiés :
Bboys :
LYAM soit KONGA Siou (Insta :Lyam_fz )
YASSIF soit OUSSENI Yassif (Insta : yassifosn )
BRUTALITY soit SAKO Moussa (Insta :bboy_colonel_ )
SHAYMIN soit AOUAMRI Chayn (insta : shaymin.coh )
KAE soit CARVALHO ( Insta :kae.carvalho)
SEKOU soit DIAGOURAGA Sekou (Insta : sekou_lo )
NASTY soit ETOUKE Nasty (Insta : nasty_imgz)
TIBZ soit ARNOULD Thibaut
SSEO soit AMADA Soirmi (Insta : soirmi_sseo)
MATHIS soit KADDAOUI Mathis (Insta Mathiskda)
NEOSAN soit SOBESKY (Insta neosan_theone)
TAZ soit BENYAHYA Zakaria (insta :bboytaz_)
KENNY soit NGUYEN Kenny (insta : Immkenny )
RASKO soit LASSUS DIT Layus Oscar (insta: Bboyrasco)
DAMANI soit DEMBELE Damani (insta : damani_mfcw)
TIMO soit NGUYEN Timo
et MARLONE soit ALVAREZ Marlone (insta :marlonealz )
Bgirls :
PESTE ANA soit PESTANA Sandra (Insta: Pesteana_ )
LAURAKLE soit MAILLARD Laura (Insta: bgirl_laurakle )
CHRIS soit FARGEOT (Insta : chrisfargeot )
CAMPANITA soit MARTINEZ Adriana (Insta Bgirlcampanita)
L' ABEILLE soit DANGELO Marlena (insta: Labeille_tekken)
ZOUZA soit KENZA Vela Lopez (insta: bgirl.zouza)
CARLOTA soit DUDEK Carlota (Insta : Bgirlcarlota)
MAESS'ONE soit HAFID Maess (Insta : maess_one_ )
KIMIE soit ALVAREZ Kimie (Insta bgirlkimie )
A l’issue de battles « un contre un », un jury désignera les deux artistes chargés de représenter la France lors de la grande finale mondiale programmée le 12 novembre à New-York.
Avant de prétendre à un tel podium international, les danseurs sont passés la veille par la phase de qualification, ouverte à tous. Tous les danseurs avaient leur chance, qu’ils soient pro ou amateurs, novices ou confirmés. Ils se sont affrontés sur le Cypher – l’arène du breaking – du H7 de Confluence à Lyon, dans des battles « un contre un ». Avec une minute, chacun, pour séduire le jury, composé de trois danseurs expérimentés. Seuls 16 hommes et 8 femmes ont finalement été sélectionnés pour la finale du dimanche.
Dans le jury, se trouvait d’ailleurs Pac Pac (Yannis Smaili). En mai 2021, c’est ce B-boy lyonnais qui, pour la 3ème fois, avait remporté cette compétition sur le même site. Cette finale lyonnaise du Red Bull BC One France fait partie d’un circuit de finales nationales qui se tiennent dans plus de 25 pays. Les 16 meilleures femmes et 16 meilleurs hommes (un b-boy et une b-girl par pays) représentent leur pays lors d’une grande finale internationale.
Un art hérité... des années 60 !
Le Breakdance est une danse de rue issue du hip hop. Un sport à part et surtout un art, agrémenté de figures et de position, avec une bonne dose d’originalité et de prestance. A l’origine, cette pratique est née dans les années 70 aux Etats-Unis. A New-York, dans le Bronx, le marché immobilier s’effondre en raison de la récession économique. 40% de ce quartier part en fumée, victime de nombreux incendies criminels. En réaction, les jeunes tentent de lui redonner vie en improvisant des scènes de danse et de musique.
C’est dans cet écrin que le Breaking est né. Les différents gangs expriment leurs codes, leur style vestimentaire, leur vie quotidienne. Progressivement, naissent des Crews exclusivement composés de breakers.
Retour en arrière : leur art puise ses racines dans les années 60, à l’époque de l’uprock. Cette danse favorite des gangs portoricains opposait déjà, alors, deux adversaires. Il s’agissait alors de simuler un combat, mais sans contact réel, sur des rythmes de salsa et de rock. On pense inévitablement au film « West side story ».
C’est à cette culture que les jeunes latinos et afro-américains ajouteront des mouvements au sol. Le B-boying est né. L’ensemble se déroule dans un cypher : un cercle de participants et de spectateurs réunis autour de la piste.
Un avenir... olympique
Installé comme un pilier de la culture hip hop depuis 50 ans, le breaking n’a cessé de se développer, jusqu’à devenir un sport de compétition, avec ses concours et ses athlètes. La suite est logique : il débarque en 2024 aux Jeux Olympiques à Paris. Une véritable reconnaissance pour ce sport qui reconnaît, de fait, toute sa légitimité en tant que sport exigeant.
Lyon, berceau du Breaking en France
Lyon occupe une place à part dans l'histoire du breaking. Confrontés à la concurrence des parisiens, les Bad Gones ont du, au début des années 2000, imposer leur propre style pour exister dans la vague mondiale qui a déferlé sur toute l'Europe. Les premiers adeptes se sont exprimés... sous le perron de l'Opéra de Lyon, dont ils étaient souvent chassés, au départ! C'est dans ce contexte que naîtra le Pokemon Crew, co-fondé notamment par Lilou, et qui va acquérir une notoriété et une reconnaissance au-delà de toute espérance.
Le B-Boy lyonnais Lilou, légende et double vainqueur du Red Bull BC One, propose sur le site de l’événement une exposition « From Lyon to NYC » avec quelques-uns de ses objets personnels comme ses trophées, ses sneakers, des photos et vidéos inédites… retraçant son parcours depuis ses débuts à Vaulx-en-Velin jusqu'à sa 2ème victoire du Red Bull BC One à New York en 2009.