Le lyonnais Gilles Moretton, opposant au président sortant de la Fédération française de tennis, Bernard Giudicelli, en vue de l'élection prévue le 12 décembre prochain, se positionne sans complexe.
Gilles Moretton, actuel président de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, est candidat à la présidence de la Fédération française de Tennis. L'élection aura lieu le 12 décembre prochain.
Il sera face au président sortant, Bernard Giudicelli.
Gilles Moretton a reçu le soutien de l'ancien joueur et directeur technique national, Arnaud di Pasquale.
Ce dernier avait démissionné du poste de directeur technique national juste avant l'élection de Giudicelli en 2017. Il imite ainsi Arnaud Clément, autre ex-joueur de haut niveau et ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis démis de ses fonctions en 2015.
Arnaud Clément avait été remercié et remplacé par Yannick Noah sous la présidence de Jean Gachassin, prédécesseur de Giudicelli, alors secrétaire général de la Fédération Française de Tennis.
"Il y aura énormément de ralliements à cette cause", a assuré l'opposant. "Quand je vois les gens qui me rejoignent, je ne suis pas inquiet. Même avec le Covid, les moyens financiers, Roland-Garros..." qui sont autant d'avantages pour le candidat sortant, a estimé Gilles Moretton, lui-même ancien joueur, puis président du club de basket de Lyon-Villeurbanne.
Gilles Moretton aussi soutenu par ses homologues
Soutenu par ses homologues de Provence-Alpes-Côte-D’azur, d'Occitanie, de Bourgogne-France-Comté, du Grand Est et d'Île-de-France, le challenger estime rassembler théoriquement 63% des délégués, en totalisant ces 6 régions.Gilles Moretton, entend "ouvrir un débat démocratique" et n'exclut pas de "modifier des règles" du tennis pour répondre aux nouvelles attentes "sociétales". Il reproche notamment à Giudicelli de n'avoir pas su "fédérer, rassembler", et une chute continue du nombre de licenciés. Il l'accuse également d'avoir "vendu" la Coupe Davis, "l'un des piliers du tennis français", lors de la réforme de cette vénérable compétition décidée en 2018.
"L'autosatisfaction, il faut qu'on arrête"
Le seul candidat opposant, reproche au sortant de "fermer au haut niveau l'ensemble de nos bases" et d'avoir décidé d'un plan d'aide post-Covid à hauteur de 35 millions d'euros sans concertation avec les Ligues.Selon un graphique présenté par le candidat d'"Ensemble pour un autre tennis", le nombre de licenciés a chuté de manière continue depuis 2012, passant de 1,12 million à 950.000.
Bernard Giudicelli a été condamné fin 2017 pour diffamation envers Moretton. Il l'avait accusé "de faire partie de ces joueurs qui, en 2011, ont nourri le réseau des concierges qui se procuraient des billets et les revendaient dix fois le prix".