Ce jeudi et jusqu’à dimanche se tient dans les anciens hangars de l’usine Fagor Brandt à Gerland, l’opération séduction “Viva Fabrica !” pour les jeunes scolarisés et des étudiants. La manifestation,  avec une quarantaine d’entreprises invitées, souhaite proposer une immersion à taille réelle dans l’usine de demain.

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C’est un lieu branché où se déroulent d'ordinaire les concerts les plus flamboyants des Nuits sonores et la biennale d’art contemporain. Les anciens hangars de l’usine Fagor Brandt à Lyon accueillent “Viva Fabrica !" pendant quatre jours. 

Un choix symbolique pour tenter de moderniser l'image de l'industrie. Car le secteur peine toujours à attirer des jeunes, peu séduits par les ateliers y compris les plus sophistiqués et automatisés. Malgré les efforts considérables de certaines entreprises pour améliorer les conditions de travail de leurs salariés, l'industrie souffre de sa réputation vieillotte voire dépassée.

Et pourtant, « l’industrie est vitale pour l’économie. Elle permet de créer des emplois et de produire les biens et service dont nous avons besoin au quotidien. C’est un univers qui offre des opportunités quel que soit le niveau d’études et les compétences », rappelle le président du groupe SEB, Thierry de La Tour d’Artaise, également à la tête de "Viva Fabrica !"

Des expériences à vivre

Beaucoup d'expositions de machines et d’innovation, des démonstrations et des manipulations à réaliser sur place, en “vrai” ou en virtuel (exemple chez EDF: pénétrer virtuellement dans une éolienne, un barrage ou une centrale photovolataïque ou chez Michelin : visite virtuelle d’une usine “ loin de celle de Charlie Chaplin, chez Hermès atelier couture sur cuir, initiation au dessin sur tablette graphique, il y a aussi l’entreprise dromoise Crouzet et ses composants mécatroniques aux “super pouvoirs ”pour animer des objets, mais aussi le monde du chocolat de Savencia (Valrhôna, Weiss et Révillon) ). 

 

 

Inciter les jeunes à choisir les filières industrielles pour leur orientation, Promouvoir l'innovation dans l'industrie régionale, faire connaître au jeune public les atouts de monde indus “new look” et la diversité de ces métiers qui représentent 280 000 emplois par an en France. 

L'un des organisateurs de Viva Fabrica !

 Une mallette pour les enseignants

« 5 300 élèves venus de 140 établissements de la région et un millier de personnes en insertion, en reconversion ou demandeurs d’emploi pourront échanger grâce à des parcours guidés, avec des professionnels du secteur et en apprendre davantage sur l’industrie et le large panel de métiers qu’il comporte », explique un organisateur.

Pour aller plus loin et accompagner au mieux les établissements dans leur approche pédagogique, "Viva Fabrica !" a également mis en place une mallette pédagogique à destination du corps enseignant. Un outil pensé pour accompagner les professeurs dans la sensibilisation des élèves aux savoir-faire et au dynamisme de l’industrie française. Grâce à cette boîte à outils, ils peuvent préparer au mieux leur visite avec un programme complet qui comprend des ateliers à suivre en amont, pendant et après leur visite. Des ateliers qui peuvent prendre la forme d’échanges autour de questions telles que “ Quelle est mon image de l’industrie ? ”, ou bien prendre la forme de quizz ou bien de retours d’expérience après la visite.

Exemples à la pelle

Présent sur la manifestation, Florent Monier, un jeune PDG, à la tête du groupe Thermi-Lyon. Ce consortium constitué de plusieurs entreprises spécialisées dans le traitement thermique compte environ 150 salariés, dont 40 au niveau bac + 5 et un tiers de cadres.

L'entreprise intervient pour des fournisseurs qui sont eux-mêmes des sous-traitants dans les milieux de l’aéronautique, de l’automobile, du médical ou encore du vaste secteur des machines et composants. Parmi ces derniers, les grues Potain, les pelles hydrauliques Montabert et les machines destinées au monde de l’emballage industriel Bobst.

« Pour résumer, des pièces de quelques grammes à plusieurs tonnes, des vis de prothèses dentaires jusqu’à des pièces capitales pour la sécurité que l’on retrouve dans un Airbus, présente Florent Monier, Notre métier consiste à améliorer la durée de vie de pièces en modifiant, par le passage dans un four, sa structure métallographique. » Une sorte de renforcement physico-chimique destiné à apporter des propriétés nouvelles selon le type d’utilisation d’une pièce en acier.

« Dans ces entreprises, les tâches sont évolutives, elles supposent  un travail collaboratif important, quel que soit le niveau et le métier des collaborateurs », précise Florent Monier qui met en avant les conditions de travail modernes de ses sites, avec exosquelettes disponibles pour celles et ceux qui le souhaitent.

Changer d’image et de paradigme

Répondre aux différentes questions sur ce secteur et casser les préjugés, tel est le but de l'évènement. Avec un nom qui ferait presque penser à une fête inopinée à Ibiza, "Viva Fabriqua !" consiste à faire entendre des témoignages et proposer des mises en situation grandeur quasi réelle.  

Les collégiens pourront aussi découvrir les grands défis sociétaux et environnementaux à travers quatre univers thématiques : l’innovation technologique face aux défis de la transition écologique et climatique ; les différentes filières d’études courtes et longues ; l’univers créatif, l’apport de solutions. Des échanges ambitieux d'autant que le tissu industriel régional est extrêmement diversifié.

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