Une nouvelle tempête solaire a touché la Terre du jeudi 10 octobre au vendredi 11 octobre et a provoqué d'intenses aurores boréales, visibles un peu partout en France. Dans notre région aussi, elles étaient visibles cette nuit.
Plus besoin de se rendre en Islande ou en Laponie pour assister à ce spectacle, des aurores boréales étaient visibles partout en France et en Auvergne-Rhône-Alpes. Le ciel s'est "illuminé" dans la nuit de ce jeudi 10 au vendredi 11 octobre.
Des teintes de roses et de vert ont parcouru le ciel de l'Ardèche, de la Loire jusqu'au Rhône, photographiées par de nombreux amateurs et professionnels après minuit.
"Je m'étais préparée"
Dans les Monts du Lyonnais, Prescillia Corcione a capturé les lumières dansant dans le ciel depuis Coise (Rhône). La photographe amatrice de 39 ans s'est rendue dans un champ pour apprécier au mieux le spectacle. "Grâce à des applications et des sites spécialisés je savais que l'éruption solaire allait impacter la Terre donc je m'étais préparée pour l'occasion, j'avais pris un jour de congé le lendemain pour pouvoir profiter de cette nuit", explique la photographe.
Habituée du phénomène depuis un premier voyage en 2022 en Islande, pays des aurores boréales, Prescillia nous donne ses conseils pour bien les photographier : "s'installer loin de toute pollution lumineuse, regard vers le nord puisque les aurores viennent de là, disposer d'un trépied, d'un objectif grand angle et adapter le temps d'exposition à l'intensité de l'aurore et sa vitesse". Pour suivre l'activité météorologie spatiale, elle recommande le site SpaceWeatherLive.
Pour observer ces aurores majestueuses, Prescillia a lutté contre le sommeil. "J'ai failli me coucher plus tôt et puis à 1h50 une éruption particulièrement intense a donné des aurores somptueuses, on voyait parfaitement les stries et les piliers de lumière, j'ai bien fait de rester éveillée.", explique-t-elle.
De quoi faire de magnifiques rêves.
Visible à l'œil nu dans la région
Début d’aurores boréales en Ardèche méridionale #AuroresBoréales pic.twitter.com/26gsy9frd9
— kathleen (@KathLinEuh) October 10, 2024
Entre les nuages #AuroresBoréales visibles à St-Paul-lès-Romans dans la Drôme. pic.twitter.com/kRhhPv0kbW
— David Jorion 🍥 (@jorionpi) October 10, 2024
Aurores boréales dans la nuit du 10 au 11 octobre 2024, au dessus de Saint Laurent d’Agny (69).#AuroresBoreales #Lyon @EricLagadec pic.twitter.com/3k7X2LgRN7
— Xavier BROUTIN (@xavierbroutin) October 10, 2024
Aurore Boréale dans le ciel de #Lyon depuis le quartier de La Duchère ✨
— Laura (@laurahwlt) October 10, 2024
📷 À 01h24 le 11 octobre 2024#aurora #auroresboreales #auroreboreale #Aurores pic.twitter.com/yjxDPFZwp7
Niveau "important" d'orage électromagnétique
La NASA avait prévenu qu'une forte éruption solaire avait été repérée le 8 octobre précédant un orage électromagnétique de classe G4, un niveau important (G5 étant le niveau le plus extrême).
Le soleil éjecte en permanence de la matière : des particules chargées d'électricité qui se déplacent à 40km/s. La Terre possède son propre bouclier, un champ magnétique qui dévie ces particules. Or, lors d'une éruption solaire, l'afflux de particules est beaucoup plus important (avec une vitesse de 4 millions de km/h !) et le champ magnétique de la Terre est perturbé. Certaines particules peuvent ainsi franchir cette barrière, se diriger en direction des pôles et rentrer en collision avec les atomes de la haute atmosphère pour produire ces lumières.
Autre conséquence des orages géomagnétiques : ils peuvent causer des problèmes aux réseaux électriques, communications radio et systèmes de navigation par satellite.
The Sun emitted a strong solar flare on Oct 8, 2024, peaking at 9:56pm ET. NASA’s Solar Dynamics Observatory captured imagery of the event, which was classified as X1.8.https://t.co/JTVHQGycjz pic.twitter.com/hYWLgHyiCn
— NASA Sun & Space (@NASASun) October 9, 2024
Quand le Soleil entame un nouveau cycle de onze années d’activité, les aurores boréales peuvent être visibles ailleurs que dans les pays nordiques. En mai dernier, le pic de ce cycle a entraîné la tempête solaire la plus "extrême" (niveau 5) depuis 2003, provoquée par une série d’éjections de masse coronale (CME) en provenance du Soleil.