L'avocat général a demandé la condamnation des entreprises déjà mises en cause dans l'explosion du Cours Lafayette lors du procès en appel. Elles avaient été relaxées en première instance. Pour la famille du pompier décédé dans l'accident, la fatalité ne peut pas être invoquée plus longtemps.
La cour d'appel de Lyon cherche encore cette semaine à repréciser "l'arbre des causes", les responsabilités entremêlées des entreprises impliquées dans l'explosion du Cours Lafayette. En première instance, ni GRDF, ni les principales sociétés chargées du chantier n'avaient été condamnées. Seule la société de terrassement, responsable de l'arrachage de la canalisation de gaz, avait du verser des dommages et intérêts aux victimes. Or, c'est précisément l'enchaînement des erreurs commises ici et là et l'intervention inopérante des équipes du gaz qui sont à l'origine de la déflagration, responsable de la mort d'un jeune pompier.
L'avocat général a pointé des fautes caractérisées et demandé la condamnation des entreprises mises en cause, se refusant à considérer la moindre fatalité dans la catastrophe.La cour d'appel de Lyon devrait rendre son arrêt en janvier 2016.
Les intervenants
1) Maitre Jean-Bernard Prouvez - Avocat des pompiers
2) Maitre Dominique Arcadio - Avocat de la famille de la victime
3) Delphine Abbes - Epouse de la victime