"C'est un peu magique de voir nos objets dans une expo sur James Cameron". L'équipe du musée du cinéma et de la miniature de Lyon est ravie d'avoir été sollicitée par la cinémathèque de Paris pour son exposition "L’Art de James Cameron". Une vingtaine des pièces provient de leur collection.
Ils ont grandi avec les films de James Cameron. Rêver avec les Naviis d’Avatar. Pleurer sur le Titanic ou encore frissonner face au Terminator. Julien et Léna de l’équipe du Musée Cinéma et Miniatures de Lyon n’auraient imaginé croiser la route de ce cinéaste mythique, mais c'est chose faite grâce à la grande exposition que lui consacre en ce moment la cinémathèque de Paris.
Le musée lyonnais a fourni une vingtaine de pièces pour l'exposition « L’Art de James Cameron ». C’est la deuxième fois que le musée cinéma et miniatures prête des objets à la cinémathèque française. Des collaborations internationales sont à l’étude. Sa collection est la plus vaste au monde.
Un transfert délicat
Une vingtaine de pièces emblématiques du musée lyonnais ayant servi sur les tournages de James Cameron a quitté le vieux Lyon pour Paris, il y a quelques semaines. Un faible échantillon des réserves riches de 10 000 pièces, une des plus grandes collections d’objets de tournage au monde.
On est les seuls à avoir de telles pièces. Ils devaient nous appeler. C'est juste normal.
Léna WeisseResponsable communication du Musée Cinéma & Miniatures de Lyon
Le joyau du musée, c’est le masque d’Alien, et le costume qui va avec, porté par un cascadeur dans le film de 1986. "C'est plutôt un casque. Le comédien voit à travers la bouche" précise Romain Houles, responsable éditorial du Musée Cinéma & Miniatures de Lyon en manipulant l'objet avec beaucoup de délicatesse. "On a souvent des célébrités, des réalisateurs ou des acteurs, qui viennent dans nos réserves et qui sont bluffés." s'amuse Léna Weisse, responsable communication du musée. Wes Anderson, Spielberg... les réalisateurs nous connaissent beaucoup mieux que les Lyonnais, précise-t-elle.
Une conservation plus qu'une restauration
Ces accessoires, récupérés auprès de studios ou de techniciens, ne sont pas vraiment conçus pour durer et ont besoin d’être restaurés. "Si on restaure trop, ce n'est plus le bon. On l'a entièrement refait et si on ne le restaure pas assez, il ne passe pas le temps. Donc, il faut trouver un équilibre. Chaque détail raconte une histoire qu'il faut embellir" explique Romain Houles.
Un travail d’orfèvres qui a bluffé James Cameron lui-même et ses équipes.
"Pour les fans de mes films, c’est un voyage extraordinaire, mais pour moi aussi. C’est toute une part de ma vie”.
James Cameronréalisateur
L'équipe de la Cinémathèque a, elle aussi, été enthousiasmée. "Quand James a vu tous ces objets prêtés pour l'exposition par le musée de Lyon, il a été soufflé par leur qualité et leur restauration. Nous sommes ravis de notre collaboration avec Lyon" ajoute Kim Butts, commissaire d'exposition et directrice créative de l’avatar Alliance Foundation.
Une sacrée reconnaissance pour les équipes du musée lyonnais. "Le vrai rêve, c'est qu'il vienne au musée parce qu'on a encore beaucoup d'autres objets de ses films et je pense qu'il serait très surpris". L'appel est lancé, à bon entendeur.