Faciliter l'intégration des exilés grâce au sport : l'association "Kabubu" a pu participer au Run in Lyon

Pour la 13ᵉ édition du Run in Lyon, 30 000 coureurs ont pris le départ de quatre parcours. L'épreuve-reine reste le marathon. L'épreuve de 5 km se veut solidaire : une partie des inscriptions est reversée à une association qui facilite l'intégration des migrants et exilés par la pratique sportive.

Ils ont été les plus rapides sur l'épreuve-reine du Run in Lyon 2023. Michael Bouche (2h25’16’’) et Sabine Ehrstrom (2h49’26’’) sont les nouveaux champions du marathon. Mais au-delà de la compétition, ce défi sportif urbain joue aussi la carte de la solidarité et de l'engagement.

"Team Kabubu"

Pour la deuxième fois, le "Run In Lyon" propose un 5 km Solidaire afin de soutenir financièrement l'association Kabubu . Pour les participants à l'épreuve sur 5 km, deux euros du tarif du dossard lui sont reversés. Une "Team Kabubu", reconnaissable à son t-shirt siglé en lettres d'or, a d'ailleurs participé à la course des 5 km.
Certains membres de cette équipe improvisée se sont rencontrés pour la première fois ce dimanche matin, dans le village installé place Bellecour. Une rencontre peu avant de récupérer maillots et dossards. Sur la ligne de départ, côte à côte, des Lyonnais et des exilés au parcours de vie parfois accidenté. Une équipe tout sourire avant l'effort. À l'image de Parviz, un demandeur d'asile qui a fui le Tadjikistan voilà cinq ans et qui courait pour la première fois en France. "Je suis content, c'est la première fois que je vais courir avec Kabubu", a-t-il expliqué. 

Sport, amitié et solidarité

Cette association vise à favoriser l'inclusion sociale et professionnelle par le sport des personnes exilées, demandeurs d’asile, réfugiés, migrants.  À Lyon, Kabubu compte 460 sportifs dans ses rangs. Près de la moitié sont des réfugiés ou demandeurs d'asile. Chaque semaine, ils se retrouvent autour d'activités. Comme un club de sport ouvert à tous. 

"Ce n'est pas toujours simple quand ils arrivent en France, ils ne connaissent pas beaucoup de monde, ils n'ont pas forcément d'équipement sportif, ils n'ont pas forcément de quoi payer une licence dans un club ou les contacts. C'est l'objectif de Kabubu : faciliter leur inclusion sociale dans le sport", explique David Gouju, le responsable de l'antenne lyonnaise de l'association . 

Créer du lien social, rassembler à travers le sport, c'est un objectif éloigné de l'exigence de performance sportive. Le but n'est pas la compétition, mais le combat contre l'isolement. L'association née en 2018 compte trois antennes en France : à Paris, Lyon et Strasbourg.