A tout juste 23 ans, Yoanna Dallier vient de remporter le titre de championne d'Europe de freestyle. C'est à Zwolee aux Pays-Bas, à une heure d'Amsterdam, qu'elle est montée sur la plus haute marche du podium, ce dimanche 10 septembre 2023. Une fierté pour cette rhodanienne qui a commencé le freestyle a 16 ans.
Son agilité et sa pugnacité ont payé. Après des heures, des mois, des années à s'entraîner, à enchaîner les figures, Yoanna vient de décrocher son premier titre européen. La jeune femme, qui vit à Lyon, a déjà à son actif quatre titres de championne en France.
Un mental à toute épreuve
Elle ne cache pas sa joie, ni sa fierté. "Ce nouveau titre fait du bien, surtout mentalement, car il y a eu plusieurs échecs ces derniers mois durant les compétitions." Pour Yoanna, l’objectif reste le même, devenir championne du monde. "Cette victoire me conforte dans l’idée que c’est possible. J’y suis presque, je viens de battre les deux championnes du monde de cette année et de l’année dernière, les deux à la suite."
Cela me remplit de fierté car je n’avais pas encore réussi à décrocher un titre à l’international. Le meilleur niveau dans mon sport, il se trouve en Europe, devenir championne d’Europe, c’est une grande fierté, un accomplissement.
Yoanna Dallier, championne d'Europe de Freestyle
Ces deux adversaires les plus redoutables étaient une Britannique, sacrée au championnat du monde cette année au Superball, et une Polonaise, quatre fois championne du monde !
"Ce sont mes deux plus grandes rivales car aujourd’hui, elles ont un niveau similaire au mien. Il ne faut pas oublier que dans cette discipline du freestyle, dans une battle, tout se joue en trois minutes." La championne souligne que de nombreuses choses dépendent à ce moment-là du mental.
"Le jour J, dit-elle, c’est tout bête, mais il y a un ensemble d'éléments qui vont peser. La forme physique, le sommeil, énumère-t-elle, mais le mental reste vraiment important. Il y a des jours où certains auront le dessus, c’est ainsi, c’est le sport." Yoanna va défendre un cinquième titre national la semaine prochaine.
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"Enfin, je prouve que je suis dans les meilleures mondiales. Ça me fait plaisir et surtout ça me met en confiance pour les championnats du monde qui arrivent. Ils vont se dérouler à Nairobi, au Kenya, en novembre. Il y aura les mêmes concurrentes que celles que je viens de battre. Je me dis "si je l’ai fait une fois, je peux le refaire une seconde fois."
Deux championnats du monde par an
Dans cette discipline, chaque année, il y a deux championnats du monde. L'un est ouvert à tous, chacun peut participer, quel que soit son niveau, il se passe à Prague sur une semaine. Puis, il y en a un autre "fermé", c'est-à-dire sur qualification : seuls les 16 meilleurs hommes et les 16 meilleures femmes au monde y participent.Comme l'indique le nom de la discipline, en freestyle, aucune figure n'est imposée. La seule obligation est de faire trois passages. "Ça se joue un contre un sur une scène. En l’occurrence, une contre une, chacune a 3 fois 30 secondes pour convaincre, explique Yoanna. La pression est immense et il faut apprendre à la gérer."