L'épouse, le mari, l'amant et Pinter. Malgré un trio classique au théâtre, ne cherchez pas un vaudeville dans "Dispersion". Il s'agit là de mémoire, de politique et d'histoire.
Carole Bouquet, dirigée au cordeau par Gérard Desarthe, qui est aussi son partenaire, rencontre là un de ses plus beaux rôles. Un rôle en creux, habité par la beauté de son phrasé et de son timbre, par la lumière de son visage, comme lavé à grande eau. Très en retrait dans le jeu, Desarthe l'a amenée, presque amoureusement, à la perfection. Laurence Liban / l'Express
Dans une pièce, un homme et une femme. Sans que l’on ne sache jamais quel lien les unit, ils explorent dans une atmosphère de tension toutes les facettes de l’homme et de l’humanité. Des désirs personnels aux massacres des peuples, leur discussion passe du réel trivial au rêve prophétique et à l’histoire chaotique du monde.
Les acteurs rendent palpitant de bout en bout ce huis clos virtuose dans lequel chacun tour à tour prend et passe la main. Après avoir interprété les plus grandes héroïnes de tragédie, Carole Bouquet interprète aujourd’hui la Rebecca chargée d’intensité et de mystère de Harold Pinter, sous le regard expert et complice de Gérard Desarthe.
A voir dans la grande salle du Théâtre des Célestins du 12 au 24 mai
Mise en scène : Gérard Desarthe