L'ancien maire de Lyon a poussé un coup de gueule contre l'équipe actuelle lors du conseil municipal du 28 septembre 2020. Au coeur du débat : la 5G et le moratoire voté par les élus lyonnais. Gérard Collomb persiste et signe : "refuser la 5G, c'est se retourner vers le passé".

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Lors du conseil municipal du 28 septembre 2020, Gérard Collomb a bien tenté d'empêcher le vote, par les élus de Lyon, d'une demande de moratoire contre le déploiement de la 5G. Ce fût peine perdue. Le conseil a validé la prise de position du maire, Grégory Doucet, signataire à la mi-septembre d'une pétition en faveur de ce moratoire. De quoi faire fulminer le désormais conseiller municipal d'opposition, Gérard Collomb.
 

G. Collomb : "la 5G n'est pas dangereuse, c'est un progrès fantastique"

L'ancien maire de Lyon n'en démord pas. Refuser la 5G, cela signifie faire une croix sur bon nombre d'avancées technologiques. Mais que promet la cinquième génération de téléphonie mobile ? Une connexion dix fois plus rapide, de la télémédecine avec des robots capables de réagir à une vitesse folle, des véhicules autonomes connectés à un même ordinateur... Mais pour cela, il va falloir déployer de nombreuses nouvelles antennes.
Ce qui n'inquiète absolument pas l'ancien maire de Lyon. 

Gérard Collomb rappelle qu'il a déjà connu tout ce débat, avec la 4G. "Lorsqu'il a fallu installer un certain nombre d'antennes sur les toits de Lyon, j'ai eu des pétitions, des manifestations, ce fût difficile". Aujourd'hui, rebelote avec la 5G. Sauf que Gérard Collomb est convaincu par des études menées à travers le monde : "la 5G n'est pas dangereuse".
Et il est vrai qu'aucune étude scientifique n'a prouvé que les ondes électromagnétiques sont dangereuses, à condition toutefois de respecter les limites de puissance recommandées par l'OMS.
 

Sans la 5G, Lyon va souffrir économiquement

Pour Gérard Collomb, il faut en quelque sorte savoir vivre avec son époque. Ne pas refuser le progrès.
"Nous sommes dans la 4e révolution industrielle, la révolution 4.0. Le défi c'est de connecter les machines, et de faire en sorte qu'elles soient plus fiables, qu'elles puissent travailler toutes seules.  C'est l'avenir de notre région industrielle qui est en jeu", affirme l'ancien maire de Lyon. En refusant la 5G, ce serait là "un très mauvais signe" envoyé aux entrepreneurs de l'agglomération lyonnaise.
 

À ceux qui sont déjà installés à Lyon, peut-être qu'ils seront obligés de partir si on n'a pas de 5G. À ceux qui voulaient venir, peut-être qu'ils y réfléchiront à deux fois. Je crois que c'est un très mauvais signe, et encore plus en cette période de crise sanitaire, où la question de l'emploi va devenir cruciale.

Gérard Collomb, conseiller municipal d'opposition à Lyon

 

La 5G en test depuis début 2018 à Lyon avec 22 antennes


A Lyon, l'expérimentation de la cinquième génération de téléphonie mobile a été lancée au début de l'année 2018. Pour se faire, 22 antennes ont été déployées dans la ville, pour un test prévu sur 3 ans, après autorisation de l'ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques, des Postes et de la Presse), autorité indépendante nationale.
 
L'une de ces antennes se trouve sur le toit de la gare de la Part-Dieu. "Ce qui permet à la SNCF de transmettre de grandes quantités de données techniques des trains à quai," selon les informations délivrées par l'ARCEP. Ou encore de bénéficier d'applications en réalité augmentée.

Gérard Collomb se souvient d'une visite avec le directeur de la SNCF de l'époque, Guillaume Pépy : "vous aviez la gare en chantier, et sur une tablette, vous pouviez voir ce que sera la gare demain. Et cela permettait de rectifier un certain nombre de choses. De nombreux métiers pourraient en bénéficier : l'architecture, le design, les arts numériques...

 
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