Grand débat national. A Lyon, Sabine veut que "l'argent aille à ceux qui en ont vraiment besoin"

A l'occasion du Grand Débat National, le réseau France 3 souhaite donner la parole aux citoyens, entendre leurs idées, leurs motivations. Nous avons rencontré Sabine lors d'une réunion publique organisée mardi soir à Lyon. Elle parle d'une République où l'effort n'est pas partagé équitablement.     

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Sabine Bory a pris résolument la parole au milieu de 300 personnes lors d'une réunion publique organisée dans le deuxième arrondissement de Lyon dans le cadre du grand débat. Cette femme d'une soixantaine d'années, a été longtemps gérante d'un pressing en presqu'Ile de Lyon. Elle a maintenant vendu son commerce et transmet aujourd'hui son savoir faire aux nouvelles générations. Mais elle n'était pas là pour évoquer sa condition. Plutôt pour parler de cette République dépensière, si généreuse avec les uns, si exigeante avec les autres.

Supprimer des députés, ça ferait des petites économies  

 
"On a enlevé, dit-elle, les cinq euros d'APL  aux gens modestes et nos élus ne veulent pas rogner sur leurs indemnisations . S'ils voulaient calmer le jeu, ils devraient acccepter un gros effort (...). Ils ont 5000 euros à dépenser par mois en indemnités sans aucune justification, c'est pas possible (...). On devrait pouvoir diminuer le nombre des députés et des sénateurs. Déjà là, ça ferait des petites économies. Moi, je baisserais le salaire des parlementaires et de tous ceux qui travaillent à l'Assemblée nationale."

Le pouvoir dépense mal et sans compter 


"Le pouvoir dépense mal et sans compter. Il faut que cet argent aille vraiment à des gens qui en ont besoin, dit -elle. Pour aider les gilets jaunes, ceux qui travaillent, vont aux bains municipaux et dorment dans leur voiture. "Pourquoi on peut pas les aider" s'interroge -t-elle ?  

De sa voix menue, elle énumère ce qui ne va pas. Elle parle librement des ces choses qui la "révoltent un petit peu", de ces retraités et de ces agriculteurs dans le besoin : "On vit avec des retraites de misère, c'est pas normal. Et les agriculteurs qui gagnent pas leur vie. Comment on peut ne pas payer les produits de quelqu'un au juste prix ?"
 

Moi aussi, j'avais cette rage 

Maintenant, Sabine estime que les gilets jaunes vont aujourd'hui trop loin. Pour elle, le mouvement de contestation, avec ses accès de violence, est  rattrapé par la politique ..."Moi aussi, dit -elle, j'avais cette rage contre toutes ces dépenses inutiles et contre ces taxes mais là, c'est injustifié, c'est incohérent. L'Etat a fait un effort. Il lance le grand débat. Le président nous offre la possibilité de s'exprimer. Il faut en tenir compte. Il faut aller discuter. Il faut aller voter".

Et c'est bien pourquoi Sabine Bory s'est adressée mardi soir à tous ceux qui voulaient bien lui prêter une oreille attentive. Des citoyens lassés comme elle par cet interminable conflit, mais bien décidés, eux aussi, à faire entendre leurs voix.
 
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