Incidents en Coupe de France : les représentants de l'OL et du Paris FC auditionnés

10 jours après des incidents dans les tribunes lors du match Paris FC-Lyon, la commission de discipline de la Fédération Française de Football va auditionner, ce lundi 27 décembre, les différentes parties. La FFF doit décider du sort de la rencontre et d'éventuelles sanctions.

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Les représentants des clubs et des officiels du match vont donc être entendus en visioconférence par une commission de la Fédération.

Après avoir délibéré, elle fera part, probablement en fin d'après-midi, de sa décision sur ce match, arrêté à la mi-temps (1-1), et de possibles sanctions envers le ou les clubs jugés fautifs. La commission de discipline pourrait ainsi décider d'un vainqueur sur tapis vert ou de faire rejouer le 32e de finale de la coupe de France, dont le gagnant doit affronter Nice en 16e.

Pour Lyon, il s'agit de la deuxième rencontre arrêtée définitivement cette saison, après celle contre Marseille en Ligue 1, le 21 novembre. Le jet d'une bouteille d'eau sur le Marseillais Dimitri Payet et l'arrêt du match après quelques minutes avaient valu à l'OL le retrait d'un point au classement. La rencontre devra se rejouer à huis clos.

Le vendredi 17 décembre, c'est à la mi-temps du match de Coupe entre le PFC (L2) et l'OL, disputé au stade Charléty, que les débordements ont eu lieu. Des fumigènes avaient été lancés aux abords du parcage des supporters lyonnais et des bagarres avaient éclaté en tribunes, entraînant des mouvements de foule et le déploiement des forces de l'ordre.

Deux personnes, un supporter et un policier, avaient été blessées.

Aulas et Ferracci se renvoient la balle

Si aucune interpellation n'a eu lieu sur le moment, trois supporters "ultras" parisiens ont ensuite été interpellés. Deux d'entre eux seront jugés pour violences en réunion. Selon une source proche du dossier, "des ultras du Paris SG ont pu être identifiés sur les vidéos" des incidents, tandis que les ultras lyonnais "voulaient en découdre Gare de Lyon" à leur arrivée dans la capitale.

Comme à l'issue du match OL-OM, les présidents des deux clubs se sont renvoyé la balle. Le Lyonnais Jean-Michel Aulas a estimé que les "torts étaient partagés", son homologue parisien, Pierre Ferracci, accusant, lui, "le groupe des ultras lyonnais (d'avoir) foutu un bordel sans nom". Le dirigeant du Paris FC s'en est également pris au service de sécurité lyonnais jugé insuffisant dans le parcage.

Selon le rapport officiel, l'OL avait 14 stadiers, deux référents supporters (SLO) et sa directrice de la sécurité pour encadrer les 500 supporters en parcage, soit un stadier pour 35 personnes (le ratio recommandé par la FFF en Coupe de France étant d'un stadier pour 50 personnes).

"Mesures radicales"

Après ces incidents, le Paris FC a réclamé "des mesures radicales" contre la violence dans les stades et promis des actions en justice, tandis que l'OL a interdit à ses groupes de supporters de se déplacer pour les matches à l'extérieur. Le club a décidé d'exclure pour 18 mois de son propre stade ceux identifiés au stade Charléty, en portant plainte contre eux.

L'arrêt du match Paris FC-Lyon est le dernier épisode d'une série d'incidents dans les tribunes françaises depuis le début de la saison. Il est survenu au lendemain d'une réunion interministérielle à laquelle avaient pris part des dirigeants du football professionnel. Elle avait débouché sur plusieurs mesures comme l'arrêt définitif d'un match si un joueur ou l'arbitre est agressé et un délai de 30 minutes maximum pour décider ou non de la poursuite d'une rencontre.

Après Paris FC-OL, la ministre des Sports Roxana Maracineanu avait demandé au président de la FFF, Noël Le Graët, d'agir fermement. L'instance avait dans la foulée annoncé que sa commission de discipline se réunirait "en urgence" en ce début de semaine pour trancher cette affaire.
 

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