"L'Olympico" sera rejoué le 6 décembre prochain, une décision prise par la commission des compétitions de la Ligue de Football Professionnel à la suite de l'attaque des bus lyonnais par des supporters marseillais.
La commission des compétitions de la Ligue de Football Professionnel (LFP) s'est prononcée ce 2 novembre, en partie seulement, sur le sort du match OM-OL. Le match sera joué le 6 décembre prochain, "première date disponible au regard du calendrier des deux équipes", indique la LFP dans un bref communiqué.
On ignore pour l'instant si le match aura lieu dans l'enceinte du stade Vélodrome, en terrain neutre et si les supporters y seront autorisés. La commission des compétitions va "déterminer ultérieurement le lieu de cette rencontre, dans l’attente d’éléments complémentaires des autorités publiques permettant que celle-ci se tienne dans des conditions de sûreté et de sécurité optimales pour l’ensemble de ses acteurs et du public."
Dès mardi, les dirigeants lyonnais avaient commencé à mettre la pression sur la LFP en expliquant qu'ils souhaitaient disputer le match sur terrain neutre, estimant que "les conditions de sécurité pour jouer à Marseille ne sont pas réunies".
Trois enquêtes ouvertes
Dimanche 29 octobre devait avoir lieu le derby olympien, lors de la 10ᵉ journée de Ligue 1, dans le stade marseillais complet. Mais les six bus des joueurs et des supporters de l'Olympique Lyonnais ont été pris pour cible à Marseille. L'incident a eu lieu peu avant 19 heures, à quelques centaines de mètres du stade Vélodrome.
Trois enquêtes ont été ouvertes, a annoncé Nicolas Bessone, procureur de Marseille, lors d'une conférence de presse au lendemain du match annulé. Une première portant sur l'agression de l'entraîneur italien Fabio Grosso et son adjoint, pour violences volontaires en réunion avec préméditation. Le coach de l'OL, touché par un projectile au visage, a reçu douze points de suture et trente jours d'ITT (Incapacité Totale de Travail). La deuxième enquête concerne les agressions des bus de supporters.
Une enquête est également ouverte en lien avec les comportements racistes dans les tribunes, pour injures à caractère racial et provocation à la haine raciale. Des faits punis de 5 ans d’emprisonnement. Cette fois-ci, elle vise des supporters lyonnais qui avaient fait des saluts nazis et des mimiques de singe à destination des supporters marseillais.