Violences OM-OL : bus caillassés, gestes racistes en tribune, le déplacement des supporters en question

Jets de projectiles sur les bus et salut nazi dans le stade, la rencontre entre l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille a été annulée dimanche 29 octobre. Des incidents qui ternissent un peu plus l'image du foot et qui ont conduit le parquet de Marseille à ouvrir trois enquêtes.

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Dimanche 29 octobre, lors de la 10ᵉ journée de Ligue 1, les bus des joueurs et des supporters de l'Olympique Lyonnais ont été pris pour cible à Marseille. Un incident survenu peut avant 19 heures, à quelques centaines de mètres du stade Vélodrome où devait se dérouler la rencontre. 

Trois enquêtes ont été ouvertes, a annoncé Nicolas Bessone, le procureur de Marseille, lundi soir.

30 jours d'ITT pour Fabio Grosso

Une enquête porte sur des "violences volontaires en réunion avec préméditation et aux abords d'une enceinte sportive ayant entrainé une ITT supérieure à 10 jours", suite au caillassage du bus des joueurs.

Fabio Grosso, l'entraîneur lyonnais, a été touché par un projectile au visage : douze points de suture et trente jours d'ITT (Incapacité Totale de Travail). Ce "caillassage" n'a abouti à aucune interpellation, a précisé le procureur. 

"Je n'ai jamais vu ça"

Après les joueurs, ce sont les supporters lyonnais et leurs bus qui ont fait l'objet de jets de projectiles. Deux hommes de 22 et 50 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. L'homme de 22 ans reconnaît avoir jeté une grosse pierre vers le véhicule, mais affirme avoir lui-même été visé par un projectile lancé par des supporters lyonnais. L'homme de 50 ans a été interpellé après avoir lancé un fumigène. 

"Ça fait 44 ans que je suis dans le foot, je n'ai jamais vu ça, raconte un des chauffeurs de bus, qui conduisait les supporters au stade. Ils nous attendaient, ils passaient devant, ils nous insultaient, ils étaient cagoulés. Quatre bus ont eu les vitres cassées. Dans mon bus, je n'ai pas eu de blessés." 

Pour ces faits, c'est une enquête "pour violences volontaires en réunion sans ITT et dégradations en réunion" qui a été ouverte.

Des actes racistes du côté des supporters lyonnais

Mais dimanche, les incidents se sont poursuivis dans le stade. Avec cette fois-ci des supporters lyonnais qui ont fait des saluts nazis et mimiques de singe à destination des supporters marseillais.

Une enquête pour "provocation à la haine raciale et d'injures à caractère racistes", des faits punis de cinq ans de prison, a donc également été ouverte par le parquet de Marseille. Des comportements condamnés par l'Olympique Lyonnais sur son compte X. 

Un dispositif de sécurité insuffisant ? 

"Les fautifs dans cette histoire, ce sont les 50 abrutis qui ont jeté des projectiles sur ce bus, a assuré Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police nationale dans les Bouches-du-Rhône, interrogé par France Info sur d'éventuels manquements du dispositif de sécurité. Je vous le dis très honnêtement, il n’y a pas eu de grosses failles."

Selon le syndicaliste, il faudrait même réfléchir "à ne plus faire venir les supporters adverses" jusqu'à la fin de la saison. "Ce n'est plus possible en France aujourd'hui d'avoir des supporters de Lyon, de Paris ou de Nice, qui viennent au stade Vélodrome et malheureusement, ce sera difficile aussi pour les supporters marseillais d'aller dans ces villes-là."

Au total, neuf personnes ont été interpellées, a précisé le procureur de Marseille Nicolas Bessone, dont certaines soupçonnées de vols "opportunistes".

Aucune date n'est encore fixée pour rejouer ce match. La Commission des compétitions se réunit jeudi 2 novembre et devra trouver une nouvelle date, pour une rencontre qui pourrait se jouer à huis clos.

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