L'islamologue suisse Tariq Ramadan a été placé en garde à vue à Paris, ce mercredi matin, relate franceinfo. Il est entendu dans le cadre d'une affaire de viols et de violences volontaires. L'une des deux femmes, ayant porté plainte, accuse le théologien de l'avoir agressée à Lyon.
L'islamologue suisse Tariq Ramadan a été placé en garde à vue à Paris, ce mercredi matin, a appris franceinfo "de source judiciaire", confirmant une information de RTL.
Le théologien visé par une enquête préliminaire pour "viol" et "violences volontaires ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours". Deux femmes ont porté plainte à une semaine d'intervalle dans le cadre de cette procédure, ouverte fin octobre 2017.
L'une d'elle, restée anonyme, affirme avoir subi un viol d'une violence inouïe dans une chambre de l'Hitlon de Lyon. Selon son témoignage, dont le Monde et le Parisien ont pu prendre connaissance, Tariq Ramadan l'aurait invitée en octobre 2009 au bar de l'hôtel de luxe.
Des scènes d'une rare violence
Cette Française de 45 ans à l'époque convertie à l'islam entretenait alors une correspondance avec le théologien, qui lui prodigue des conseils religieux. Ce jour-là, il l'aurait invité dans sa chambre.Dans son témoignage, transmis au procureur de la République de Paris, la plaignante décrit des scènes d'humiliation et des viols répétés. "Plus je hurlais et plus il tapait", raconte-t-elle, d'après le Monde.
Son récit présente certaines similitudes avec la plainte d'Henda Ayari, qui avait déjà raconté cette scène dans J'ai choisi d'être libre (Flammarion), un ouvrage paru en novembre 2016 où elle décrit son passé salafiste.
Tariq Ramadan avait aussitôt réagit sur son compte Facebook, annonçant avoir porté plainte pour "dénonciation calomnieuse" : "La calomnie est une méthode insupportable et les conjurations ne forment pas la vérité."