"Je reconnais avoir violé et tué Alicia" : le suspect, surnommé "l'étrangleur des squats", à Lyon, est passé aux aveux

Le 16 février dernier, un sans-abri aurait reconnu un meurtre, deux viols et une agression sur trois jeunes femmes à Lyon. Des faits commis entre 2021 et 2023. L'an dernier, le corps de l'une d'elles, âgée de 18 ans, avait été retrouvé dans un squat du 7ᵉ arrondissement. L'homme est en détention préventive depuis juin 2023.

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"Je reconnais avoir violé et tué Alicia. Je reconnais aussi avoir violé Mathilde, ça s'est passé comme elle l'a dit à la police. Je reconnais aussi avoir agressé Sandra". Les prénoms de ces trois jeunes Lyonnaises ont été modifiés. Mickaël M., un trentenaire surnommé "l'étrangleur des squats", serait passé aux aveux devant un juge d'instruction il y a tout juste un mois, le 16 février dernier. Ce sont nos confrères du Parisien et du Figaro qui ont révélé cet élément. Des révélations publiées conjointement.

Morte dans un squat

Le corps dénudé d'une lycéenne avait été retrouvé sans vie dans une maison à l'abandon de la rue Domer, dans le 7ᵉ arrondissement de Lyon, en juin 2023. La famille d'Alicia était sans nouvelles d'elle depuis neuf jours. La jeune femme qui habitait Villeurbanne, avait disparu le 9 juin, à la veille de son 18ᵉ anniversaire.

Un homme de 32 ans, déjà connu de la justice pour des faits de violences volontaires, a été rapidement interpellé. Mis en examen pour viol et meurtre, il a été placé en détention provisoire le 20 juin 2023. Les investigations ont également permis d'établir un lien entre le suspect et une autre affaire de viol, "commis dans le même squat" début avril 2023, deux mois avant la mort d'Alicia. C'est Mathilde, une jeune puéricultrice de 21 ans, qui a porté plainte le 4 avril 2023. C'était grâce à son témoignage que la dépouille d'Alicia avait été retrouvée dans ce squat.

Outre la mort d'Alicia et le viol de Mathilde, Mickaël M. a aussi été mis en examen en janvier pour une autre tentative de meurtre. Une plainte avait été déposée en mai 2023. 

"Quand on tire les ficelles du dossier et qu’on se penche sur la personnalité de cet homme, de façon certaine, il y a au moins une autre victime, mais il n’est pas exclu qu’il y en ait plusieurs autres", a indiqué ce lundi Me Alain Jakubowicz, avocat de la famille d’Alicia, la jeune fille décédée. "Se dégage la personnalité d’un homme dangereux, très dangereux et très violent. Notamment dans la relation qu’il peut avoir aux femmes, dans les relations sexuelles même lorsqu’elles sont consenties”, avance ce dernier qui s'en remet toutefois aux futures expertises psychiatriques. 

Combien de victimes ?

Le suspect est un vagabond âgé d'une petite trentaine d'années. L'homme avait l'habitude de faire la manche dans le centre-ville de Lyon avec son chien. Les jeunes femmes s'arrêtaient pour caresser l'animal puis sympathisaient avec le maître, nouaient des contacts. Ce dernier usait ensuite de son charme pour les conduire dans la demeure à l'abandon. Étranglement, menaces de mort, viol… Le sans-abri aurait reproduit à chaque fois le même mode opératoire dans des lieux abandonnés. 

Pour l'avocat de la famille d'Alicia, le suspect serait "un charmeur", avec "un certain aplomb", qui ciblait des jeunes femmes "un peu en souffrance". Mais la jeune victime était entourée par une famille aimante. "C’était une jeune fille d'une bonne famille et qui ne fréquentait pas normalement ce milieu. Elle trouvait sa mère un peu trop stricte et elle a fait une crise de post-adolescence", avance Me Jakubowicz. Concernant Alicia, la jeune femme avait été attirée par l'animal du suspect. "C’était son point faible", indique Me Jakubowicz. "Elle était encore au lycée. Le squat n’est pas très loin de son établissement. Elle a été attirée par le chien. Elle a commencé à le caresser, à parler à son propriétaire et une sorte de sympathie est née. Le lien s’est créé ainsi... Apparemment, il l’a fait avec plusieurs autres jeunes filles", ajoute l'avocat.

Toujours selon nos confrères, la police suspecterait d'autres victimes. Les enquêteurs soupçonnent l'individu d'avoir fait d'autres victimes, il aurait commis "deux fois plus de crimes qu'il ne l'a avoué lors de son dernier interrogatoire". L'ancienne petite amie du marginal aurait aussi été entendue, "sans-abri au moment des faits, la Lyonnaise de 32 ans dénonce des faits de viol et d'étranglement à répétition", précise le Parisien. 

Mickaël M. aurait voyagé dans plusieurs pays d'Europe, augmentant ainsi les risques de victimes par-delà les frontières. Il aurait commis une série de crimes entre 2018 et 2023, avant son placement en détention provisoire. Me Alain Jakubowicz préfère rester prudent : "pour l'instant, on ne connaît pas le nombre de victimes et comment ça s'est passé. En ce qui concerne la famille d'Alicia, c'est malheureusement la réalité.

Joint par téléphone, Me Marine Régnier, l'un des deux avocats du suspect, n'a pas souhaité s'exprimer pour le moment sur ce dossier qui est en cours d'instruction.

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