Du 15 au 19 juillet, l'équipe de gymnastique japonaise pose ses valises au Pôle France à Lyon, en vue des Jeux olympiques de Paris 2024. L'occasion pour les enfants et les gymnastes de l'équipe de France d'admirer le travail effectué par les champions du monde.
“J’aimerais bien faire comme eux quand je serai plus grande”. Safia pratique la gymnastique, à son niveau. La jeune fille de 9 ans admire Daiki Ashimoto, qu’elle rêve un jour d’égaler.
À 23 ans, le jeune Japonais est champion olympique en titre, leader de l'équipe japonaise championne du monde. Installé avec ses coéquipiers jusqu’au 19 juillet au Gymnase Sergueï Vorontzov dans le 8ᵉ arrondissement de Lyon, il s'entraine en vue des jeux de Paris 2024.
Des jeunes impressionnés
“Voir l’équipe japonaise, c’est vraiment incroyable”, explique la petite fille, un grand sourire sur son visage. Ils sont 70 enfants, venus des centres d’accueil de loisirs municipaux Hé Hop et du club Convention Gymnique de Lyon (CGL), à partager cette joie.
Niels adore le Japon alors, il en profite. “Ce n’est pas tous les jours que l’on voit des Japonais qui s’entrainent ici. C’est incroyable”, confie-t-il. Des saltos, des flips, des sauts hauts, “très hauts”, ajoute-t-il impressionné.
Sa voisine garde les pieds sur terre. “C’est rien. C’est comme si on était grand et qu’on était comme eux”, explique-t-elle, comme pour démontrer qu’ils sont humains et qu’avec du travail, tout un chacun peut arriver à réaliser de telles figures... ou du moins s’en rapprocher.
“La perfection et l’élégance à la Japonaise”
C’est que tentent de faire les gymnastes français. Eux aussi profitent de l’occasion pour venir observer leurs adversaires. “Ça nous permet de voir différentes approches de travail, différents mouvements. Ce sont des mouvements plus élevés, car ce sont les champions du monde. C’est du savoir en plus”, avoue Alphonce Burbail, membre de l’équipe de France Junior.
“On apprend tellement parce que l’on n'a pas l’habitude de voir d’aussi bons gymnastes”, renchérit son coéquipier Adam Jean-Alphonse, vainqueur de la Berlin Cup 2022 et 2023 aux barres parallèles.
Et à la question, quelles sont leurs qualités sur les agrès ? “Leur propreté, leur dynamisme, la difficulté de leur mouvement et leur réussite. Ils montent sur l’agrès, ils réussissent. Point. C’est tout”, affirme Alphonce Burbail. “La perfection et l’élégance à la Japonaise”, ajoute Adam avant de conclure : “On a envie d’être pareil”.
Les deux gymnastes ont l’occasion d’échanger et de s’entraîner avec les Japonais, prenant un maximum d’informations pour espérer égaler leur niveau. “On se rapproche des meilleurs. Et les meilleurs, c’est eux, donc le fait qu’ils soient chez nous, c’est l’exemple”, souligne le directeur du Pôle France Lyon, Pierre Coponat. Et d’ajouter : “dans le haut niveau, on a toujours besoin de côtoyer le haut niveau pour espérer l’atteindre”. Le coach décrit des gymnastes japonais disciplinés, respectueux, qui abattent un énorme travail.
Des équipements remis à neuf
Il les remercie pour leur venue au Pôle France de gymnastique à Lyon. Afin de bien les accueillir, les équipements du gymnase ont bénéficié d'une révision complète, notamment les salles de récupération, considérées comme le "7ᵉ agrès" des gymnastes. La ville de Lyon a également investi 70 000 euros de travaux pour satisfaire aux exigences olympiques.
Si Pierre Coponat prend note du travail des Japonais et prévoit de s’en inspirer quelque peu, “il veut continuer de faire à la Française”, persuadé que son équipe peut arriver, elle aussi, à l’excellence.
