Patrimoine. Savez-vous pourquoi le musée Gadagne s'appelle Gadagne ?

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L'histoire de la maison Gadagne remonte au début du XVIe siècle avec l’arrivée sur les bords de Saône d’une famille d’italiens du Piémont, les Pierrevive, des marchands d’épices...
Tout commence au début du XVIe siècle avec l’arrivée sur les bords de Saône d’une famille d’italiens du Piémont, les Pierrevive, des marchands d’épices.. ©FTV

Le musée Gadagne raconte toute l'histoire de Lyon. Emblématique de son quartier historique, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le plus grand édifice du vieux Lyon ouvre pour la première fois sa propre histoire au public.

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Depuis plus d’un siècle, le musée Gadagne raconte l’histoire de Lyon... mais son histoire à lui n’avait jamais été mise à l’honneur. Pour comprendre Gadagne devenu Gadagne, il faut remonter au début du XVIe siècle avec l’arrivée sur les bords de Saône d’une famille d’Italiens du Piémont, les Pierrevive, des marchands d’épices... 

Un symbole de richesse et de réussite

Au début, sur la parcelle, il y a juste une petite maison, La boissette qui va laisser place à une grande demeure en deux parties reliées par une grande galerie. L'une des plus imposantes de ce quartier de Lyon. "Au XVIe siècle, les épices sont une denrée de luxe et font la fortune des marchands qui en font commerce. Cette famille qui a besoin de montrer son prestige, décide de construire une demeure avec un bel escalier qui débouche sur la salle de réception, et une cheminée monumentale où elle va pouvoir accueillir toute la bonne société de l'époque" explique Xavier de la Selle, directeur du musée Gadagne. 

En 1538, les Pierrevive louent le bâtiment à une autre famille italienne, de riches banquiers florentins, qui vont rapidement marquer l’histoire de Lyon. "Les Guadagni, nom francisé en Gadagne, sont des banquiers, des marchands de Florence. Ils viennent à Lyon parce que les foires, à cette époque-là, sont en pleine expansion. Ce sont des gens qui viennent faire des affaires avec toute l'Europe". 

Cette famille était tellement riche et influente à cette époque-là qu'on disait riche comme Gadagne. La famille a laissé son nom au bâtiment et à la rue.

Xavier de la Selle,

directeur du musée Gadagne

Elle prêtait aux familles aristocratiques, et même à la famille royale et au roi de France. Les Guadagni sont restés quelques dizaines d'années. C'est assez peu, mais ils deviennent des figures de la vie politique locale et nationale. Situé dans le quartier des affaires, le Wall Street de l'époque, le bâtiment est plutôt lié au travail. La famille se fait construire une maison de plaisance, "La demeure de Beauregard", dans une rue qui est devenue avenue de Gadagne, à Saint-Genis-Laval.

Le bâtiment s'agrandit avec les jardins

Au XVIIe siècle, Gadagne s’agrandit. Les bâtiments les plus au sud sont notamment surélevés et surtout, son nouveau propriétaire. Le médecin et échevin, André Falconnet, imagine les fameux jardins suspendus à flanc de colline et organise tout un système de fontaines avec des grottes de fraîcheur qui existent encore aujourd'hui. 

Pendant les deux siècles qui suivirent, Gadagne sera démembré puis divisé en appartements jusqu’à ce que la ville de Lyon décide de sauver le bâtiment. Elle mettra 40 ans à tout racheter.
Dès 1921, Gadagne devient un musée et est classé monument historique. Le site accueille chaque année 75 000 visiteurs.

Cette histoire est mise en avant l'occasion des Journées européennes du patrimoine, samedi 21 septembre, dans une toute nouvelle exposition "Gadagne. Un monument, une histoire".
Une autre exposition, "Loges, jardin, rivière" de Lisa Duroux et Guillaume Prerez ouvre le même jour en résonance avec la Biennale d'art contemporain de Lyon.

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