La police scientifique (Ecully) défend la "qualité" du relevé des traces ADN lors des investigations, en dépit de défauts constatés dans l'utilisation quotidienne de kits de prélèvement.
Les "experts" trahis par les cotons-tiges ? Dans son édition quotidienne, le journal régional Le Progrès qui indique se baser sur des notes officielles, s'inquiète de "graves défauts" d'un kit de prélèvement ADN "compromettant les investigations scientifiques dans toute la France".
Le journal se fait l'écho de difficultés pratiques lors du prélèvement de traces dites faibles (ADN de contact par opposition aux traces fortes comme le sang ou les cheveux) réalisé à partir d'un écouvillon de la marque Copan, dont la forme rappelle le coton-tige ou une brosse à mascara.
"Il n'y a pas de problème sur la qualité du prélèvement ADN réalisé. Il n'y a pas de faux prélèvements", a déclaré à l'AFP Fabrice Cotelle, commissaire à la sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS) basée à Ecully (Métropole
de Lyon).
Des correctifs apportés aux kits de prélèvement
M. Cotelle fait cependant valoir que des défauts lors de l'utilisation au quotidien de ces écouvillons ont bien été constatés par la SDPTS : "On avait perdu un peu d'efficacité sur la capacité des écouvillons à être chargés d'ADN mais la qualité du prélèvement restait identique", a affirmé le commissaire qui précise que des "correctifs" ont été apportés dans l'utilisation de ces kits.La SDPTS qui achète des dizaines de milliers d'écouvillons chaque année, devrait néanmoins prochainement recevoir de nouveaux kits de cette même marque.
Selon la SDPTS, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) a enregistré entre début 2016 et 2017 une augmentation de 29% des insertions de traces ADN.