La ligne à grande vitesse qui relie Paris à Lyon sera fermée pour travaux pendant quatre jours, du 9 au 12 novembre prochain. Il sera toujours possible de voyager mais sur la ligne classique, avec des temps de trajet rallongés.
En plein week-end du 11 novembre, il sera très compliqué de voyager entre Paris et Lyon. La ligne grande vitesse sera fermée pour travaux pendant quatre jours. L'ensemble du réseau sera touché le temps pour l'entreprise ferroviaire d'installer un nouveau système de signalisation.
La technologie ERTMS (European Rail Traffic Management System) est un système de signalisation au standard européen, à haut niveau de sécurité et de performance. Ce système permet d'informer en temps réel de la position et de la vitesse de tous les trains et donne directement au conducteur la vitesse qu’il doit respecter, en fonction des caractéristiques du train (vitesse limite ou capacité de freinage).
"Après 5 ans de travaux, le projet franchit une étape déterminante en novembre 2024" explique SNCF Réseaux, avec la mise en service de 58 nouveaux postes d’aiguillage et d’un nouveau centre de commande de la ligne à Lyon.
Trajets deux à trois fois plus longs
Pour les voyageurs qui doivent aller à Paris depuis Lyon, ou en revenir, il sera toujours possible d'emprunter la ligne classique ! Mais cela prendra plus de temps, la SNCF prévoit "un allongement important du temps de trajet" : environ 4h30 contre 2 heures habituellement pour le voyage entre Lyon et la capitale.
Il en sera de même pour les destinations dans le sud-est de la France : il faudra compter près de 3h pour rejoindre Marseille depuis Lyon avec un train InOUI et 4h en TER. Toutes les lignes empruntant même partiellement l'axe Paris-Lyon seront touchées. L'opérateur prévoit moins de trains sur l'ensemble de l'axe : environ 30% des trains circuleront sur la période.
Annoncés en février dernier, les travaux doivent engager plus de 1 000 personnes pendant l'opération. La capacité de la ligne va être augmentée progressivement, avec comme objectif de passer "de 13 trains par heure et par sens en heure de pointe aujourd’hui, à 16 trains par heure et par sens en 2030, soit un gain de capacité de 25%, sans nouvelle infrastructure", détaille SNCF Réseau. Le système ERTMS a commencé à être déployé en Europe dans les années 2000 et se poursuit progressivement. En France, il a débuté en 2014 par la Ligne à Grande Vitesse Est-Européenne.