La mairie annonce mettre en place des activités estivales pour les enfants des familles qui occupent un gymnase de la ville depuis un mois.
La ville de Lyon propose, à partir de lundi 31 juillet, des activités estivales pour les enfants de familles sans abris hébergées dans un gymnase de la ville.
55 personnes, 37 enfants
La mesure est inédite : la ville de Lyon met à disposition "un centre de loisirs municipal" spécifique pour permettre à des enfants mis à l’abri de bénéficier des activités sportives et culturelles durant le mois d’août. Ces enfants sont issus de familles sans domicile de divers quartiers de Lyon, qui ont été installées dans le gymnase Bellecombe, dans le 6e arrondissement, le 22 juin dernier, par le collectif "Solidarité entre femmes à la rue". Juliette Murtin, membre du collectif, précise : "les personnes accueillies dans ce gymnase sont essentiellement des femmes seules. Certaines sont isolées, d'autres avec des enfants, qui ont entre 1 et 17 ans." Au total, 37 enfants sans solution d'hébergement d'urgence vivent dans ce gymnase.
Activités en extérieur
Après l'occupation du gymnase imposée par plusieurs collectifs, la ville a décidé de laisser le site à leur disposition pour l'été et de le sécuriser. Elle répond maintenant positivement à une demande de militants qui réclamaient un accompagnement pour la gestion humanitaire sur place. "Le centre de loisirs permettra aux enfants de bénéficier de l’offre d’activités sportives et culturelles proposées par la Ville de Lyon durant la période estivale", explique la mairie dans un communiqué. Elle précise agir pour "rester fidèle à ses valeurs humanistes et à garantir un droit aux vacances pour tous". Contactée, la mairie n'a néanmoins pas souhaité communiquer les détails de ce dispositif, ni préciser son coût pour la ville.
Selon nos informations, un espace serait mis à disposition des enfants dans le parc de la Tête d'or pour proposer des activités en extérieur, et un ou plusieurs animateurs seront chargés de leur proposer des activités au quotidien.
Avenir incertain
Des riverains et membres de plusieurs collectifs soutiennent quotidiennement les femmes et enfants hébergés depuis l'occupation du gymnase il y a un mois. Ces personnes mobilisées dénoncent des conditions de vie difficiles pour l'intimité des personnes hébergées, ainsi que la température très élevée à l'intérieur du bâtiment.
Mais peu de solutions se profilent pour l'heure. Contactée, la préfecture du Rhône répond qu'elle "travaille" sur ces dossiers : "nous mettons à disposition un parc de plusieurs milliers de places, puis la Maison de veille sociale est chargée d'orienter les public vers les solutions prévues selon les cas. Mais selon les statuts de ces personnes, qui peuvent être isolées, demandeuses ou déboutées du droit d'asile, les réponses ne sont pas les mêmes. Certaines ne sont pas forcément éligibles à l'hébergement d'urgence que nous pouvons proposer."