Après avoir été éliminé en demi-finale de Coupe de France mardi, puis humilié par Dijon ce samedi 6 avril, l'Olympique Lyonnais doit faire face à la rage de ses propres supporters, qui réclament la tête de l'entraîneur.
Après la chute de Lyon samedi 6 avril à domicile face à Dijon (3-1), dernier de Ligue 1, et 4 jours après son élimination en Coupe de France (3-2 contre Rennes), l'équipe de Lyon et son entraîneur sont la cible de toutes les rancœurs des supporters.
"Genesio démission"
Déjà excédés par la mauvaise passe de Lyon, les supporters lyonnais ont essuyé une nouvelle déception hier soir. Les banderoles ont fleuri en début de match dans un public clairsemé: "Joueurs vous rêvez d'ailleurs, allez souiller d'autres couleurs", "Encore un rendez-vous raté ! Allez vous faire niquer!", "Genesio stop". Sans oublier "7 minutes de silence pour 7 années sans titre": ironie de l'histoire, Lyon était mené par Dijon 2 à 1 au bout de 7 minutes... Des "Genesio démission!" ont aussi fusé en fin de match. Le sort de l'entraîneur paraît plus incertain que jamais. Après la demi-finale de Coupe de France, son président Jean-Michel Aulas avait indiqué qu'il prendrait une "décision" en fin de saison pour le prolonger ou non... Dans les dernières minutes, des fans lyonnais ont même acclamé les passes des Dijonnais et hué les joueurs de leur club. Ce qui n'a pas plu à Aulas: "C'est paradoxal de jouer contre sa propre équipe. Aujourd'hui, il ne devait pas y avoir de réactions durant le match car elles ont tendance à fragiliser l'équilibre des joueurs. C'est pour cela que je leur en veux".
Semaine noire
"Cela fait 2 fois en 4 jours que nous sommes très déçus, un petit peu plus encore ce soir. C'est une semaine noire pour le club", déplore le coach lyonnais Bruno Genesio. Son équipe a donc été éliminé en demi-finale de Coupe de France (3-2 contre Rennes) mardi, puis humilié par Dijon, dernier du classement samedi. Mais c'est surtout la déroute contre Dijon qui reste en travers de la gorge du capitaine Nabil Fekir: "Nous n'avons pas eu les attitudes et l'état d'esprit qu'il fallait, ni l'agressivité et l'engagement. Nous avons manqué de tout".
L'entraîneur tente de positiver: "Ce qui compte, c'est que l'on a encore la possibilité de la Ligue des Champions en fin de saison. Il faut rester solidaires et combatifs". Fekir joue un peu la même partition: "C'est mal embarqué mais rien n'est joué". L'OL reste 3e du classement mais pourrait voir Lille, 2e, s'échapper devant, avec 7 points d'avance en cas de succès à Reims dimanche. Ce qui serait un coup dur dans la course à la qualification directe pour la C1 réservée aux 2 premières places. Seule petite satisfaction pour Lyon, Saint-Etienne, 4e, n'a pu faire mieux que match nul à Amiens (2-2) et est donc à 6 points derrière les Lyonnais.