Lyon (2ème) : Salle comble pour le grand débat national

Trois cent personnes ont participé mardi soir au grand débat organisé par la mairie du 2ème arrondissement de Lyon. Des citoyens venus en nombre contribuer  à la réflexion générale sur la gestion du pays.Transition énergétique, fiscalité, démocratie, on a parlé de tout sans éclat de voix.           

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"Une parole libre, sereine et constructive"... Le maire du deuxième arrondissement de Lyon a d'emblée posé le cadre de cette réunion publique organisée mardi soir dans le cadre du grand débat. Le centriste Denis Broliquier voulait donner "une chance au débat démocratique" même s'il le dit lui-même, le président de la République a, ce faisant, "ouvert la boîte de Pandore".   

Lors de cette soirée, on a entendu beaucoup de choses, notamment sur la justice fiscale. Si certains préconisent le plafonnement, voire même l'abandon des niches fiscales, la question d'un barême plus progressif de l'impôt sur le revenu a elle aussi été abordée. Chacun y va de sa proposition en fonction de sa propre situation et de ce qui pourrait bien l'arranger...  En oubliant un peu vite que l'impôt sur le revenu n'est déjà payé que par une minorité de français. Précisément, certains voudraient bien voir cette France qui ne paie pas d'impôt contribuer à l'effort collectif , ne serait-ce que symboliquement....       
     
               
La transition énergétique a elle aussi fait beaucoup parler d'elle. Le rétablissement de la taxe carbone et la problématique du glyphosate cristallisent les débats. Pour certains, le pouvoir manque de courage politique en renoncant à l'interdiction du pesticide. D'autres reviennent sur la nécessité d'un ferroutage efficace pour limiter la pollution.

Mais dans la salle, on a aussi pu entendre un chef d'entreprise venu contester une politique "punitive". Bruno Lacroix, ancien PDG du groupe Aldes, a pris la parole pour donner sa vision d'industriel. Il dénonce les coûts supplementaires générés par la transition énergétique: " Il ne faut pas, dit -il,  développer une transition énergétique punitive, très bonne raison pour augenter les taxes et les impôts". Avec le risque de voir la facture s'alourdir encore pour l'industrie francaise et le danger de la voir péricliter, faute de compétitivité. 
 

Raphaël Desfontaines, président de l'Association des jardins suspendus de Perrache, a témoigné lui aussi : La transition énergétique concerne de plus en plus les urbains d'un point de vue très pratique. Comment par exemple, mettre en place un composteur pour le tri des déchets organiques ou l'utilisation des semences biologiques. Sur un plan plus général, cet ingénieur de formation a apprécié la tonalité du débat où chacun a pu se faire entendre dans le respect mutuel. 

L'intervention de René Mayala, un ressortissant congolais de 47 ans a, pour finir, été saluée par la salle. Il voulait simplement dire que lui avait trouvé une terre d'accueil en France et qu'il y avait aussi trouvé un travail, comme sa femme congolaise. Et pour dénoncer l'assistanat dont souffrait notre pays. Pour dire aussi combien il était choqué par le spectacle de toute cette violence lors des dernières manifestations en France. Un propos très applaudi.     
  
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