24 septembre 2011 : Myriam Sakhri, sous-officier de la gendarmerie est retrouvée morte dans son logement à la caserne Delfosse, à Lyon. L'enquête a conclu à un suicide. Selon une information du journal Le Monde, sa famille a demandé le 25 novembre 2020, la réouverture d'une information judiciaire.

Les raisons qui ont poussé Myriam Sakhri à se suicider vont-elles être réétudiées ? La réponse va être examinée par le parquet de Lyon, après que la famille de la militaire a déposé une demande de réouverture de l'information judiciaire, le 25 novembre 2020, neuf ans après sa mort. L'information est révélée par le quotidien Le Monde, à paraître ce vendredi 27 novembre.

"Les premières investigations controversées par de nouveaux témoignages"

Selon le journaliste Nicolas Chapuis, la famille de Myriam Sakhri dispose de nouveaux éléments, pouvant permettre d'appuyer la thèse du harcèlement dont la jeune femme aurait été victime durant plusieurs mois, avant sa mort. "Les principes d'impartialité et d'indépendance ont été bafoués" selon les avocats de la famille de la militaire, met en exergue le journal. De nouveaux témoignages, obtenus auprès d'autres gendarmes, font ainsi "état de pressions subies pendant les investigations".

24 septembre 2011 : dans son logement de la caserne Delfosse à Lyon, Myriam Sakhri, 32 ans, se tire une balle dans la poitrine. Six mois après sa mort, l'enquête conclut à un suicide "pour des raisons personnelles". Sauf que la jeune femme sous-officier de la gendarmerie a laissé un mot dans lequel elle nomme un supérieur hiérarchique. C'est ce même officier qui, selon les informations recueillies par Le Monde, est au coeur de la demande de réouverture du dossier, compte-tenu de son implication dans les investigations.

Le harcèlement, une thèse défendue dès le début par la famille

"L'enquête a été bâclée. On n'a aucune réponse. Cela fait sept ans que l'on nous laisse dans le doute et l'interrogation" nous avait déclaré en 2018 une des soeurs de Myriam Sakhri. En 2012, la famille avait essuyé un classement sans suite concernant la prise en compte des faits de harcèlement. Octobre 2018, les proches de la gendarme décédée, relancent le combat, demandent les scellés de l'enquête. Ils espèrent ainsi récupérer des souvenirs, mais aussi des documents permettant d'étayer leur version.
 
Harcèlement continu, propos racistes... Depuis le début, il ne fait aucun doute pour la famille que le suicide de Myriam Sakhri soit lié aux difficultés professionnelles rencontrées par la jeune femme, au sein du Centre opérationnel de Gendarmerie où elle était affectée.

"Nous espérons que, compte-tenu du fait que le temps a passé, que les mêmes personnes ne sont plus aux mêmes fonctions au niveau de la chaine de commandement, que les mêmes gendarmes qui par peur ou par lâcheté n'ont pas osé témoigner de la réalité, vont être prêts à témoigner et à dire la vérité", déclarait l'un des avocats de la famille en octobre 2018. Deux plus tard, cet appel semble avoir été entendu.
 
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