L'attaque d'un bar du quartier de la Croix-Rousse, a été révendiquée ce vendredi 20 dévcembre par un groupuscule d'extrême droite. L'établissement "La Pinte Douce" a été investi jeudi soir vers 22 heures par une vingtaine d'individus cagoulés.
Une vingtaine d'invidus cagoulés ou avec des capuches ont vandalisé un bar situé place Colbert dans le quartier de la Croix-Rousse à coup de barres de fer et de fumigènes. Il était près de 22 heures et la vingtaine de clients présents ont eu une belle frayeur.
Selon Clémence Boussac, gérante de l'établissement, " Ils se sont servis du mobilier de la terrasse pour casser la vitrine. Une personne a été légèrement coupée par un éclat de verre mais cela aurait pu être pire". Ce n'est pas la première fois que le bar est pris pour cible: insultes, facade recouverte de peintute bleue "royaliste". Chaque fois les responsables disent avoir alerté la police mais cette fois ils ont la sensation d'être passés "pas loin du drame". Une attaque qui a déclenché une véritable mobilisation des voisins de la Pinte Douce. "Certains les ont vus monter et ont essayer de nous prévenir. D'autres ont filmé toute la scène, raconte encore Clémence Boussac.
Une plainte pour dégradations volontaires a été déposée.
Des attaques répétées
Pour le site "Rebellyon", l'origine de cette attaque ne fait aucun doute : il s'agit bien d'un groupuscule d'extrême-droite. Des clients auraient même entendu l'un des asssaillants crier "putains de gauchistes", comme ils l'ont raconté à nos confrères de Lyon Mag.
Ce vendredi, l'attaque, qui a aussi fait un blessé léger, a été revendiquée dans un communiqué d'un collectif baptisé "Jeunesse Lyon" qui décrit son action contre le bar : "S'ensuit une attaque massive du bar, toute la terrasse et le bar prend la foudre. Un juste retour de bâton."
Un texte reproduit et dénoncé sur la page Facebook de Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement de Lyon, où a eu lieu l'acte de vandalisme. L'élue annonce avoir saisi le préfet et le procureur de la République.
Le Parti communiste de Lyon a été la première formation politique à réagir en apportant son "soutien aux victimes de cet acte odieux" et en exigeant "la fermeture des locaux identitaires et fascistes de Lyon". Le local du PC sur les pentes de la Croix-Rousse a été plusieurs fois vandalisé notamment en août dernier. Un acte pour lequel plusieurs individus ont été arrêtés et condamnés en septembre.