BioMérieux, le spécialiste mondial de la biologie moléculaire et du diagnostic in vitro, affiche de bons résultats pour le premier semestre de 2020. Une hausse de 16% de son chiffre d'affaires que le laboratoire lyonnais doit notamment aux tests relatifs à la Covid-19.
L’une des conséquences inattendue, au départ de la pandémie, du coronavirus est la forte croissance enregistrée par BioMérieux sur sa gamme de diagnostics Biofire Filmarray, principalement développée aux Etats-unis.
De fait, c’est une croissance à deux chiffres, + 15,8 % du chiffre d’affaires, qui accompagne l’activité en hausse des solutions biologiques du laboratoire international basé à Marcy L’Etoile (métropole de Lyon). Ce dernier affiche ainsi un CA de 1, 47 milliard d’euros, pour un résultat net semestriel (part du groupe) qui s’élève à 173 millions d’euros contre 141 en 2019. Du quasi jamais vu au grand satisfecit d’Alexandre Mérieux, PDG et fils du fondateur : «Dans ce contexte sanitaire si particulier, le positionnement de spécialiste du diagnostic des maladies infectieuses de BioMérieux révèle toute sa pertinence et a permis de mettre à disposition rapidement des solutions performantes pour le diagnostic de la COVID-19. Malgré les effets négatifs de la pandémie sur certaines gammes, et tenant compte des conditions sanitaires et économiques, BioMérieux devrait réaliser en 2020 une performance remarquable mais qui ne peut être extrapolée en l’état».
La biologie moléculaire génère un chiffre d'affaires de 557 millions d'euros
La biologie moléculaire qui pèse près de 40 % du CA «Applications cliniques» du laboratoire a grimpé de presque un tiers dans le courant du premier semestre. Les tests mis au point avec le soutien du département de la Défense américain, présenterait des avantages tant en termes de coût unitaire qu’en termes d’efficacité, avec selon BioMérieux, l’annonce des résultats des tests en moins d’une heure : un défi technologique pour rester dans la course où d’autres laboratoires mondiaux cherchent aussi à gagner du temps sur le rendu des résultats.Un important effort sur la R&D
L’acteur mondial du diagnostic in vitro, il faut dire, n’avait pas lésiné sur les moyens octroyés à la recherche et à la production des tests Coronavirus. Côté R&D, ces investissements ont atteint un peu plus de deux cent millions d’euros, en augmentation, soit 13,5 % du CA. Côté production, les investissements industriels se sont montés à 125 millions d’euros.Ces bons chiffres, s’ils résultent d’un coup de fouet lié au Covid – 19, sont à mettre en balance avec la stagnation de ceux concernant d’autres domaines de production du laboratoire lyonnais. C’est le cas de la microbiologie, où l’activité a été affectée par le ralentissement des ventes de réactifs sur l’ensemble des gammes lié à la baisse de fréquentation des hôpitaux. Tout comme la gamme des immunoessais qui a connu un ralentissement dû aux mesures de confinement et à la baisse de fréquentation des hôpitaux, précise BioMérieux dans un communiqué.