Il y a 90 ans, dans la nuit du 12 au 13 novembre 1930, un pan de la colline de Fourvière s'écroulait causant la destruction de bâtiments et la mort de nombreuses personnes. La catastrophe de Fourvière a causé la mort de trente-neuf personnes, dont de nombreux pompiers de Lyon. 

Dans la nuit du 12 au 13 novembre 1930, vers une heure du matin, un important glissement d'une partie de la colline de Fourvière a détruit plusieurs immeubles du Vieux-Lyon. Le drame s'est produit Montée du Chemin Neuf et rue Tramassac, deux rues parallèles. Les habitants ont été surpris en plein sommeil.

Le quartier s'est retrouvé privé d'électricité et les secours se sont rapidement rendus sur les lieux pour porter assistance aux habitants piégés dans les décombres de leurs habitations. Deux heures plus tard, un autre glissement ensevelit cette fois-ci des sapeurs-pompiers et des membres des forces de l'ordre. Ce sont 25 000 mètres cubes de terre qui se sont écroulées... Des bâtiments ont été coupés en deux par l'éboulement, d'autres ont été emportés par la terre et les cailloux, jusqu’en contrebas.

Les pluies abondantes de l'été et de l'automne 1930 sont la cause directe de la catastrophe.

Le bilan humain de ce glissement de terrain survenu au coeur de Lyon est très lourd: trente-neuf personnes ont trouvé la mort lors de la catastrophe de Fourvière. Parmi eux, dix-neuf pompiers, quatre gardiens de la paix et seize civils, des habitants d'immeubles situés rue Tramassac. Ce sont 800 personnes qui ont été évacuées des décombres et des immeubles endommagés. Selon un rapport du 3 décembre 1930, seize maisons ont été endommagées, douze ont été détruites, y compris l’hôtel du Petit Versailles qui a été entièrement rasé.

Une plaque commémorative a été placée rue Tramassac, au pied de la colline de Fourvière, en souvenir du drame. 

Le musée des sapeurs-pompiers de Lyon conserve la mémoire de ce drame. Il conserve les casques des 19 pompiers victimes de l'éboulement. Ces victimes ont été enterrées dix jours après le drame. " Une fois le dernier corps de pompier retrouvé, le lendemain, on va célébrer de grandes funérailles à la Cathédrale Saint-Jean qui vont mener les cercueils des sapeurs-pompiers jusqu'au cimetière de Loyasse," explique Vincent Bollier, Médiateur culturel au musée des sapeurs- pompiers.
La catastrophe est commémorée chaque année par les pompiers du Rhône. 


Les leçons de la catastrophe

La catastrophe fait partie de l'histoire des pompiers de Lyon et a aussi servi d'enseignement : "On a pu développer une spécialité au sein de notre profession qui s'appelle le sauvetage-déblaiement. Maintenant on a des pompiers qui sont professionnalisés, qui sont formés pour aller chercher des personnes ensevelies. Au sein du département, ce sont 160 personnels au sein du département qui sont formés à cette spécialité. On a une vingtaine de chiens de recherche," détaille le Commandant Rémi Pomeret. 

Depuis 90 ans, plus rien n'a été construit sur le lieu de la catastrophe. Le terrain et la colline ont été stabilisés mais le site reste fragile et sous surveillance.  
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