Les élèves de première année de la faculté de Médecine Lyon 1, vont devoir repasser quatre épreuves du concours le 8 janvier prochain. Une fraude a permis de rendre publics les sujets avant l'heure, ce qui annule le concours. Un plainte contre X a été déposée par la présidence.
Après un an de travail acharné, 2302 étudiants de première année de La Faculté de Médecine Lyon 1 croyaient les épreuves du PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) derrière eux.
Mais le concours vient d'être annulé et ils devront repasser quatre épreuves le 8 janvier 2019. (Physique,Biochimie- Biologie Moléculaire
Biologie Cellulaire et Mathématiques)
Une fraude a été avérée et a obligé la présidence de la Faculté à prendre cette décision très difficile, compte-tenu des efforts qu'implique la préparation à ce concours.
Écoutez le doyen de la Faculté, Gilles Rhode :
A la sortie des épreuves du mardi 11 décembre, des étudiants de deuxième année ont trouvé très suspect d'être sollicités pour réviser la veille sur ces mêmes sujets.
Une jeune femme se présentant comme une étudiante de première année les aurait sollicités avec les épreuves du concours entre les mains. En s'apercevant de la tricherie, ces derniers ont très vite alerté la présidence.
Nombre d'étudiants se disent anéantis et à bout de force sur les réseaux sociaux non sans une certaine colère.
Donc la journée de concours est à peine terminée qu’on apprend qu’il y a eu des fuites sur les sujets de deux matières et qu’on va sûrement devoir les repasser?? L’enfer Paces atteint des niveaux inimaginables c’est n’importe quoi
— mononoké (@emibambina) December 11, 2018
jsais pas si on se rend compte que les paces de lyon vont repassee le concours... c’est le cauchemar d’une vie....
— quėėn (@bestofhappiness) December 12, 2018
L'indignation est partagée également par certains parents comme cette mère d'élève qui nous a contactés pour raconter que "ces informations ont été extrêmement mal vécues par les élèves épuisés. Ma fille a fini en crise de larmes, avec des envies d'abandonner et a le sentiment d'un manque de respect de la part de l'administration. "
Elle ajoute : " Nous les parents, posons la question du sérieux de la filière. Ne pas avoir pensé à investir dans les mesures de sécurité minimales relève de l'amateurisme.
Une réunion de crise est organisée mercredi soir avec le doyen pour répondre aux questions des étudiants et organiser une cellule psychologique.
Une enquête a été ouverte et l’université attire l’attention des étudiants sur le fait que se rendre coupable ou complice d’une fraude dans les examens et concours publics, outre les poursuites disciplinaires, est susceptible d’une condamnation de 3 ans de prison et 9000 euros d’amende.