Le cortège a rassemblé plusieurs centaines de personnes ce dimanche à Lyon alors que le débat sur l'IVG et la fin de vie seront des thèmes clés de l'automne. Une proposition de loi pour constitutionnaliser le droit à l'avortement va être déposée tandis que le gouvernement envisage de changer la loi sur la fin de vie.
Plusieurs centaines de personnes réunies contre l'avortement et "l'euthanasie". Près de 600 manifestants, selon la préfecture, ont défilé dimanche 2 octobre dans les rues de Lyon sur fond de débat sur la fin de vie et de volonté de constitutionnaliser le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Aux cris de "Macron, Macron, touche pas aux embryons", le cortège hétéroclite a relié, en milieu d'après-midi, les berges du Rhône au Vieux-Lyon.
Un contre-rassemblement d'une soixantaine de personnes, appelé par une organisation antifasciste lyonnaise et des groupes féministes, a été tenu à distance du cortège par les forces de l'ordre.
Convention citoyenne sur la fin de vie
"Je défends la vie de son commencement à la fin, de l'embryon aux soins palliatifs", explique Camille, 30 ans, une pancarte "avortement = génocide" en main.
"Il faut arrêter de promouvoir l'IVG", estime de son côté Alexis Rigaud, un catholique de 43 ans. Sur la fin de vie, il soutient qu'il faut "mieux accompagner", plutôt que de "provoquer la mort".
Le débat sur l'IVG et la fin de vie seront des thèmes clés de l'automne. La majorité présidentielle et la coalition de gauche Nupes ont annoncé leur volonté, cet été, de déposer une proposition de loi pour constitutionnaliser le droit à l'avortement.
Et une convention citoyenne voulue par l'Elysée sur la "fin de vie" doit commencer ses travaux le 9 décembre afin d'orienter le gouvernement sur un éventuel nouveau changement de loi.