A Lyon, une famille kosovare risque d'etre expulsée de son foyer à la fin des vacances scolaires. Leur petit garçon de 6 ans est polyhandicapé. Les soins qu'il reçoit des médecins lyonnais ne sont pas possibles au Kosovo. Ils vont faire appel de cette décision.
Une situation dramatique pour ces demandeurs d'asile. Oltisar, 6 ans, et ses petits frères seront peut-être à la rue le 1er janvier 2021. Le tribunal administratif de Lyon a validé vendredi 18 décembre la demande d'expulsion émanant de la Préfecture du Rhône.
Cette famille kosovare a régulièrement rendez-vous avec son avocat pour décoder ce revers judiciaire aux conséquences trés lourdes, en particulier pour le petit garçon handicapé. Inquiets, ses médecins lyonnais avaient pourtant tiré la sonnette d'alarme. "Un retour dans la rue, c'est une mise à mort de l'enfant. Mais la justice n'a pas tenu compte de cet élément et a ordonné une expulsion sous quinze jours. Le préfêt se retranche derrière la saturation du dispositif d'hébergement des demandeurs d'asile. Il oublie qu'il a aussi une obligation de résultat en matière de relogement au titre de la veille sociale.", explique Maître Eloïse Cadoux, avocate de la famille
Arrivée du Kosovo il y a 4 ans, la famille était hébergée avec ses 3 enfants dans un foyer de demandeurs d'asile, en attendant un logement plus adapté. Aprés un refus de titre de séjour, ils sont désormais obligés de quitter le territoire. Une décision qu'ils contestent en appel. Il savent qu'il est impossible pour eux de retourner au Kosovo sans mettre en danger la santé de leur fils. "Quand on est arrivé en France, il faisait des crises d'épilepsie tous les jours. Il fallait appeler tout le temps le Samu et les pompiers. Maintenant il a deux ans et demi et il fait beaucoup de progrès" commente son père Fatlind Demaj.
"Soigné uniquement par des neuroléptiques au Kosovo", l'enfant se serait "ouvert comme une fleur" explique leur avocate," depuis que le gamin a pu avoir une vie plus apaisée en France". Le père de famille qui appelle régulièrement le 115 pour tenter de trouver une solution, espère que "le préfêt aura du coeur". La Préfecture du Rhône n'a pas répondu aux sollicitations de notre équipe.