Gérard Collomb a assisté aux premiers voeux du nouveau maire de Lyon aux côtés de David Kimelfeld, président de la métropole. Une façon de rappeler qu'il n'a pas définitivement renoncé à sa ville et qu'il garde un oeil sur la conduite des affaires.
C'est un rituel convenu en début d'année, auquel assiste tout ce que la ville compte de personnalités politiques, civiles, religieuses et militaires. Ce que l'on nomme "les corps constitués".
Et devinez quoi ? Gérard Collomb était lundi soir aux premières loges pour accompagner les premiers voeux de Georges Képénékian , aux cotés de David Kimelfeld, le président de la Métropole. Histoire de rappeler qu'il n'est jamais vraiment parti de Lyon, même si ses fonctions de ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, le tiennent éloigné de sa ville, dont il a démissionné en 2017 pour accompagner la politique présidentielle .
G. Collomb n'a pas dit son dernier mot
Dans une interview accordée au journal "Le Progrès", Gérard Collomb déclare d'ailleurs qu' "il revient à Lyon dès qu'il le peut"'.Il souligne aussi qu'il partage "une vision commune" de la politique lyonnaise avec le nouveau maire et le président de la métropole. En aurait-on douté ? N 'est-ce pas lui qui les a choisis à cet effet ?
Plus instructif, sa lecture de la décision du Conseil Constitutionnel de retoquer l'amendement porté par le député de Lyon Thomas Rudigoz mais qui portait en réalité son empreinte. Une disposition qui prévoyait de rediriger vers la métropole lyonnaise une cotisation spécifique prélevée sur les entreprises et qui devait revenir à la région Rhône-Alpes-Auvergne. Le Conseil Constitutionnel avait estimé qu'il n'y avait pas lieu de lui octroyer ce régime de faveur "au nom du principe d'égalité".
Gérard Collomb n'a manifestement pas dit son dernier mot. Il estime que c'est une question de temps et que "l'on s'habituera à ce que les métropoles soient dotées de statuts différenciés". S'il dit vouloir respecter la décision du Conseil constitutionnel, Gérard Collomb , énigmatique, laisse entendre que de nouveaux amendements pourraient être déposés, toujours dans cet esprit.
Gérard Collomb, on l'aura compris, garde un oeil bienveillant sur les interêts de sa ville, à deux ans des élections municipales. Une échéance officielle, dont le calendrier pourrait être reconsidéré par le gouvernement, selon des propos tenus en novembre 2017 sur l'antenne d'Europe 1. Gérard Collomb avait alors déclaré que "la question n'avait pas encore été tranchée". Ce qui signifie aussi, incidemment, qu'elle pourrait revenir à l'ordre du jour.
Les prochaines municipales auront-elles lieu de 2020 ou... 2021 ? "Cette question n'a pas encore été tranchée", dit @gerardCollomb #E1Matin pic.twitter.com/DuqYDmSESB
— Europe 1 (@Europe1) 23 novembre 2017
Sylvie Boschiero et Aude Henry ont assisté au rituel des voeux à l'hotel de ville de Lyon :