Comment encadrer le commerce d'espèces protégées? Les plus grands experts internationaux ont rendez-vous à Vaulx-en-Velin près de Lyon pour la 74e édition de la CITES (Convention sur le commerce International des Espèces, de faune et de flores Sauvages menacées).
La 74e édition de la Convention sur le commerce International des Espèces, de faune et de flores Sauvages menacées d’extinction se tient à Vaulx-en-Velin du 7 au 11 mars 2022.
"Un agenda énorme!"
Des experts venus du monde entier doivent réfléchir ensemble à la rédaction de propositions pour la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. Egalement connue sous le nom de Convention de Washington, il s'agit d'un accord international entre Etats.
L'objectif est "de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent." Leurs travaux seront entérinés ensuite au Panama en novembre 2022 lors d’une session avec les instances politiques.
"Depuis trois ans nous ne nous sommes pas réunis en direct et les sujets se sont accumulés, on a un agenda énorme! Il va falloir parler des lions, des guépards des hippocampes, des coraux du bois de rose et tout ça en 5 jours!" précise jean Patrick Leduc, représentant de la délégation française.
Le bois, les jaguars, les requins
Seront notamment discutés :
L'enjeu des politiques forestières internationales
- La réduction des risques d’apparition de futures zoonoses (maladies transmise à l'homme par l'animal) En plein contexte épidémiques de COVID19 le transport, commerce d’animaux sauvages et destruction de l’habitat risquent d’en provoquer d’autres à l’avenir.
- Le respect des règlementations sur les bois d’ébène, de palissandres et le bois de rose de Madagascar.
"On ne réalise pas le problème de transports de la faune sauvage et leur impacts.
Ici seront adoptés les textes qui serviront de base aux discussions politiques. L'enjeu est énorme car on représente des gouvernements et la majorité a la volonté de faire avancer les choses."
"Plus de 30 % des espèces d’arbres à travers le monde sont menacées d’extinction et le commerce international de plus de 500 espèces d’arbres est réglementé par la CITES. Nous risquons de perdre de plus en plus de diversité d’espèces d’arbres, et cela représente aussi une menace pour la biodiversité et les écosystèmes nécessaires à la vie humaine, avec des conséquences également sur les changements climatiques" précise un communiqué officiel de la Convention.
- Au cœur des discussions également : les jaguars, les anguilles, les hippocampes, les tortues marines, les vautours d’Afrique de l’ouest, les pangolins, les requins et les raies.
"Il y a des observateurs, des organisations internationales... C'est très important car plusieurs réunions ont été reportées et nous avons vraiment besoin de restaurer la relation avec la nature et de protéger les animaux" explique Laetitia Sieffert chargée de programme santé et biodiversité à la Convention sur la diversité biologique, des Nations Unies
"On sait que la pandémie de COVID illustre le fait qu'il y a de plus en plus de maladies qui viennent des animaux et se transmettent à l'homme. Tout cela est aussi dû à la déforestation et à la dégradation de l'environnement" conclut-elle.
Suivre les débats en direct
La CITES encadre le commerce international de 38 000 espèces de plantes et d’animaux sauvages, l'objectif est "de garantir leur survie à l’état sauvage, pérenniser les moyens d’existence des peuples locaux et protéger l’environnement mondial".