Après avoir creusé pendant près d'un an, le tunnelier chargé de prolonger le Metro B de Lyon jusqu'à Saint-Genis-Laval a atteint, ce mois de mars 2021, son premier objectif : la future station d'Oullins-Centre. L'engin est une véritable usine mobile souterraine, que rien n'arrête.
Il avance doucement, mais rien ne l'arrête. Parti de Saint-Genis-Laval, au Sud de la métropole de Lyon, en 2020, le tunnelier chargé de prolonger le Metro B a atteint, début mars 2021, son premier objectif : la future station d'Oullins-Centre. Il doit maintenant poursuivre jusqu'à sa destination, la Gare d'Oullins.
2 nouvelles stations de metro
Le tunnelier est arrivé comme prévu le 6 mars dernier, jour de la Sainte Coline, son nom de baptême. "Coline" a parcouru près de 2 km, et il lui restera 400 mètres à creuser pour finir son œuvre. A 25 m de profondeur, elle vient d'atteindre la nouvelle future station "Oullins Centre", l'une des plus profondes du réseau TCL. Actuellement en construction, elle sera construite sous la place Anatole France. A la fin 2023 si tout va bien, le metro B pourra transporter plus de 29 000 voyageurs par jour entre Oullins et Saint-Genis-Laval en 3,20 minutes. Le nouveau terminus de la ligne, "Saint-Genis-Laval Hôpitaux Sud", desservira le pôle hospitalo-universitaire et un pôle d'échange multimodal doté de liaisons par bus ainsi que d'un parc-relais de 900 places de voitures. Mais pour l'heure, le tunnelier doit poursuivre son sillon et rejoindre sa destination : l'actuel terminus de ligne à la Gare d'Oullins.
Une usine sous terre
Avant de poursuivre son sillon, le gigantesque tunnelier s'autorise quelques jours de pause pour des opérations de maintenance. Cette formidable usine souterraine mobile nécessite une vingtaine de personnes, 24h/24 et 7j/7, pour l'accompagner. En pleine activité, elle creuse environ 10 m par jour. Elle mesure plus de 120 mètres de long, et est munie, à l'avant, d'une gigantesque roue de coupe de près de 10 m de haut, spécialement conçue pour ce chantier, équipée de dizaines de molettes et de couteaux. Leurs lames pénètrent dans la roche, l’usent et la brisent sous l’action de la roue. En même temps, les déblais sont récupérés lors de la rotation puis aspirés dans un long tube qui les conduit vers la sortie du tunnel. Le tunnelier avance d'1m80, puis s'arrête, le temps de poser les parois en béton qui forment l'anneau du tunnel. Il avance ensuite ses vérins et s'appuie sur les parois pour avancer. Centimètres par centimètres, une Coline se déplace.