Le maire de Lyon soutient les arrêtés d'autres communes qui autorisent des petits commerçants à rester ouverts. Grégory Doucet dénonce une "distorsion de concurrence" avec les grandes enseignes ouvertes. Il ne prend pas d'arrêté similaire, "pour le moment". Mais la Fnac va fermer ses rayons livres.
Les enseignes de la Fnac, Darty et de la grande distribution vont fermer leurs rayons livres dès le vendredi 30 octobre au soir, après une réunion avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire selon certaines sources proches du dossier.
Dans le centre-commercial de Lyon Part-Dieu ce vendredi 30 octobre, premier jour du nouveau confinement, les librairies étaient fermées, alors que juste en face, de grandes enseignes nationales restaient ouvertes, tout en vendant des livres, dans une incohérence totale.
Le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) a dénoncé une "distorsion de concurence" entre les petites boutiques fermées du centre-ville et les grandes surfaces ou géants d'internet.
"Je n'ai pas l'intention de prendre ce genre d'arrêté. Pour le moment."
Vendredi 30 octobre, un arrêté municipal a été publié par la mairie de Fresnay-sur-Sarthe (Sarthe) pour autoriser les commerces non-alimentaires de la ville à rester ouverts, malgré le nouveau confinement. Le même arrêté a été publié à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), Migennes et Decize (Yonne).Pour l'instant le maire de Lyon, lors de sa conférence de presse du vendredi 30 octobre, se contente de soutenir ce constat. "Il y a bien une distorsion de concurrence. Cela me préoccupe. On s'approche des fêtes de fin d'année, le confinement est propice à faire ses courses. Et là, ça ne va pas du tout. La distorsion de concurrence devrait être dans le sens inverse. Les petites boutiques ne peuvent pas faire des livraisons très facilement. J'ai donc fait remonter au préfet, et j'attends le retour des autorités. Pour l'instant je n'ai pas l'intention de prendre ce genre d'arrêté. Pour le moment."
Ces 3 petits mots pourraient tout changer dans les semaines à venir.
Pour l'instant c'est la liste officielle définie par l'arrêté du 15 mars 2020 qui permet de classifier quel point de vente peut ouvrir ou non.
"Une pratique déloyale"
Le maire de Migennes (Yonne) François Boucher (LR) a pris un arrêté autorisant l'ouverture des commerces non-alimentaires du centre-ville malgré les mesures de confinement. Dans cet arrêté daté de jeudi, publié sur le site internet de la commune et révélé par des médias locaux, le maire considère que "les rayons non-alimentaires et non-essentiels des supermarchés et des hypermarchés ne sont pas fermés", entraînant une "rupture d'égalité de traitement" entre la grande distribution et les petits commerces de centre-ville.Dénonçant "une pratique déloyale", M. Boucher autorise les "commerces non-alimentaires du centre ville de Migennes" à rester ouverts "à compter du 30 octobre 2020 à minuit et jusqu'à ce que l'égalité de traitement soit rétablie". Mais le préfet de l'Yonne a demandé au maire de "retirer son arrêté". La préfecture rappelle dans un communiqué qu'un maire ne peut pas "prescrire par arrêté municipal des règles contraires à un texte de portée générale, pris par le gouvernement qui s'applique à l'ensemble du territoire". Les commerçants sont aussi "dans l'obligation d'appliquer les mesures nationales".