La mairie du 2e arrondissement de Lyon a lancé, ce mercredi 7 octobre, une série de propositions pour limiter les rodéos et réprimer les incivilités, alors qu'une insécurité croissante est constatée depuis plus d'un an sur la presqu'ile.
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Rodéos, incivilités, agressions... La mairie du 2e arrondissement de Lyon a lancé, ce mercredi 7 octobre, une série de propositions drastiques visant à lutter contre les actes d'insécurité qui se répètent depuis plus d'un an sur la presqu'ile.
Barricader le centre-ville
Alors que l'état est mis en cause pour l'insuffisance des réponses apportées face à ces incivilités, la mairie d'arrondissement souhaite marquer sa différence. Elle propose un plan précis et qui se veut exhaustif : d'abord, pour lutter contre la pratique devenue courante des "rodéos", elle veut déployer des aménagements urbains sur tous les points stratégiques du centre-ville : bornes escamotables, radars, rochers lourds, ralentisseurs, barrières, zones 30 et autres stops lumineux limiteront la circulation de jour.
Fermer l'accès la nuit
La mairie préconise également de fermer l'accès aux véhicules à la presqu'ile la nuit, de 22h à 6h.
"Le fait de fermer la Presqu’île limitera le nombre d’entrées et donc d’incivilités. Les forces de police pourront appréhender plus facilement les personnes. De plus, le fait de fermer une zone augmente le pouvoir de dissuasion et rend la fuite plus difficile", détaille l'équipe municipale. Seuls les habitants, commerçants, abonnés des parkings et clients d’hôtels pourront accéder à la Presqu’île la nuit. Les habitants et commerçants devraient déclarer leur adresse en mairie pour obtenir un accès permanent. Les abonnés des parkings et clients d'hôtels auraient, quant à eux, un accès temporaire.
Plus de policiers
La mairie préconise également de
"réprimer les incivilités par une verbalisation systématique". Pour agir, elle prévoit d'augmenter les effectifs de police en recrutant 20 policiers municipaux, ainsi qu'une équipe de nuit. Elle réclame par ailleurs à l'état des effectifs nationaux supplémentaires.
"Ce plan de tranquillisation (...) doit absolument être couplé à plus d’effectifs de polices municipale et nationale pour qu’il soit efficace, de jour comme de nuit", indique la ville dans un communiqué. Enfin, elle envisage une brigade équestre et canine qui couvrirait le périmètre Bellecour-Cordeliers.
En attendant les décisions...
Ce plan est ambitieux et précis, mais rien ne dit qu'il sera effectivement mis en œuvre. En effet, ces propositions sont conditionnées à l'acceptation des autorités compétentes, à savoir les financeurs. Certains des dispositifs évoqués doivent être pris en charge par la ville de Lyon, d'autres par la métropole, et d'autres, comme les radars ou les effectifs de police nationale, par l'état. Ces propositions sont évaluées à un total de plus d'1.6 million d'euros, et la dépense annuelle est estimée à 50 000€ pour chaque agent de police supplémentaire. Les pouvoirs publics concernés n'étaient pas en mesure de se prononcer, à ce stade, sur la possibilité de mettre en place ou non ces propositions.
