La commission d'investiture du parti d'Emmanuel Macron vient de nommer Gérard Collomb pour la représenter à l'élection métropolitaine de Lyon.
Il n'y plus de doute. En Marche vient d'investir officiellement Gérard Collomb à la Métropole.P endant ce temps, son ancien dauphin David Kimelfeld fait dissidence en maintenant sa candidature pour garder son siège de président de la Métropole.
David Kimelfeld "légitime"
Les déclarations de David Kimelfeld la semaine dernière ont été décisives, lorsqu'il a affiché l'ambition de briguer un nouveau mandat, Gérard Collomb ou pas. D'après un conseiller de l'Elysée, il se serait mis lui-même hors-jeu.
Cet été, David Kimelfeld avait balayé l'idée d'abandonner son siège de président de la Métropole, ainsi que l'idée de partager le prochain mandat à deux comme le proposait Gérard Collomb. David Kimelfeld se sentant pleinement légitime dans sa fonction et ne comptant pas reculer.
Dans l’entourage du président de la Métropole, on s’étonne de cette investiture. "Nous avons demandé à être reçu par la commission nationale d’investiture", mais sans réponse nous a affirmé un proche du président de la Métropole de Lyon.
En attendant, le président de la Métropole va pouvoir compter ses supporters. David Kimelfeld rassemblera ses partisans le mercredi 16 à l’école Emile Cohl dans le troisième arrondissement de Lyon. Le président du Grand Lyon lancera ainsi officiellement sa campagne pour un nouveau mandat.
Un binôme pour les municipales
Chez En Marche, on réfléchirait au binôme qui pourrait mener la liste pour la mairie de Lyon aux côtés de Gérard Collomb. Parmi les noms qui circulent, Fouziya Bouzerda, qui a été écartée par David Kimelfeld la semaine dernière, car selon elle, l'actuel président de la métropole manque de "vision" sur le plan économique.
De son côté, David Kimelfeld s'est réjoui de l'annonce de la candidature de Georges Képénékian à la mairie de Lyon. Le binôme s'est déjà rôdé lors du passage de Gérard Collomb au ministère de l'Intérieur, où Képénékian est devenu maire par intérim. Sans parler de ticket, ces deux-là ne peuvent pas cacher leur proximité.
Un mouvement à double-tête, comme à Paris
Décidément, En Marche ne sait pas satisfaire ses candidats dans les grandes villes. Comme à Paris, où Benjamin Griveaux et le dissident Cédric Villani se présentent, Lyon va certainement se retrouver avec deux candidats issus du parti d'Emmanuel Macron pour candidater à la Métropole de Lyon. Le risque, pour En Marche, est de disperser ses voix sans gagner de ville.