Désireux de se recentrer sur les matériaux plus techniques, le chimiste belge Solvay vient de céder ses activités nylon à l'allemand BASF. L'acquéreur s'est refusé à donner des précisions sur l'avenir des sites repris en France, dont celui de Saint-Fons et Valence. Mais Lyon croit en sa chance.
C'est une manière de pousser ses pions et d'aller au-devant de certaines interrogations, voire de certaines craintes. Au lendemain de l'annonce de la cession par le chimiste belge Solvay de ses activités polyamides (nylon) à l'allemand BASF, le Président de la métropole de Lyon -David Kimelfeld- annonce s'être longuement entretenu avec le PDG de l'entreprise vendeuse.
A cette occasion Solvay, qui reste propriétaire d'autres activités dans la "vallée de la chimie", aurait indiqué que "Lyon est plus que jamais considéré comme un territoire clé pour la croissance et l’avenir du groupe, avenir qui se joue dans la chimie de spécialités".
BASF ne se prononce pas sur la pérennité des sites français
Côté acheteur, le patron de la métropole déclare dans un communiqué que " l’arrivée d’un nouvel acteur européen, leader mondial est porteuse d’opportunités pour l’avenir de l’industrie chimique lyonnaise ". Une conviction, ou un souhait exprimé haut et fort qui s'explique peut-être par les incertitudes autour des sites français.Car BASF, le chimiquier d'outre-Rhin qui vient signer un deal à 1,6 milliard d'euros et qui veut renforcer son accès à des marchés à forte croissance comme l'Asie et l'Amérique du Nord, s'est refusé à donner des précisions sur l'avenir des quatre sites repris en France, sur un total de douze dans le monde.
Un "plan d'intégration à venir"
Selon un porte-parole interrogé par l'Agence France Presse, l'avenir de ces sites sera décidé au moment d'un « plan d'intégration mis en place une fois l'acquisition bouclée ».D'où une indication importante dans le communiqué de la métropole. Il y est précisé que David Kimelfeld et le PDG de Solvay ont évoqué "la perspective d'une rencontre future avec les dirigeants de BASF, une fois que le calendrier de cession sera précisé". Les salariés du site lyonnais s'en réjouiront sûrement.