Après l'Américain Lime, c'est au tour du Suédois VOI de déployer en "free-floating" des trotinettes électriques à Lyon. Deux cents engins en libre-accès payant, non reliés à des bornes, sont donc mis à disposition pour le moment dans le secteur de la presqu'île.
Même principe, même coût, même ville. Après l'Américain Lime qui a déployé ses trotinettes électriques entre Saône et Rhône, c'est au tour d'une société suédoise VOI de franchir le pas.
Depuis lundi 4 février, 200 trotinettes -dans un premier temps- sont ainsi lâchées principalement en presqu'île sur le même principe que son concurrent : une appli à télécharger sur son smartphone et qui permet de louer via un QR code que l'on scanne une trottinette directement, là où elle se trouve. Coût : rien de nouveau. Comme pour Lime, c'est 1€ la prise en charge puis 15 centimes d'euros la minute, soit 2,5€ les dix minutes.
Autorisation municipale
Le Directeur général France de VOI , Lucas Bornert, était à Lyon lundi pour le lancement du service. Il explique qu'après le lancement à Paris mi-décembre, le site de Lyon s'est imposé pour son réseau multimodal "fort", sa population urbaine et le dialogue avec les autorités municipales auprès de qui la société VOI dit avoir demandé une autorisation.
L'idée est de ne pas se mettre à dos la mairie en la prenant par surprise, alors que la ville est déjà sillonnée par des deux-roues électriques qui n'ont pas que des amis. A Bordeaux et Toulouse, le déploiement des "Lime" avait ainsi été suspendu par la mairie, le temps de fixer des règles pour encadrer leur usage.
Pédagogie avec les utilisateurs
A Lyon comme à Stockholm, Murcie ou Lisbonne, VOI assure faire de la pédagogie avec ses clients : incitation au port du casque, limitation des engins à 20 km/h, recommandation d'utiliser les pistes cyclables et non les trottoirs... une mauvaise habitude qui a le don de braquer les piétons et de mettre en péril la pérennité de l'activité.
Précarité pour les "hunters"
Côté logistique, l'entreprise compte sur des autoentrepreneurs recrutés localement, des Lyonnais appelés "hunters" - des "chasseurs"- pour collecter les engins à partir de 21h, les recharger à leur domicile, et les remettre en location à des endroits stratégiques de la ville, dès 4h30. La rémunération affichée par le site officiel de VOi annonce entre 3 et 25€ pour une collecte/recharge/dépose, selon la difficulté à récupérer la trottinette.
Une formule très "flexible" déjà mise en place par les califormiens de Lime ou Bird. Pas question pour l'heure de salariat. Où quand nouvelles mobilités rime aussi avec nouvelles précarités.