Moins d’un mois après l’abandon officiel de Gobee.bike à Lyon, un nouvel acteur, IndigoWeel, tente sa chance sur le terrain des vélos en libre-service et sans bornes.
Moins d’un mois après l’abandon officiel de Gobee.bike à Lyon, un nouvel acteur vient tenter sa chance sur le terrain des vélos en libre-service et sans bornes. Le groupe français IndigoWeel annonce, ce lundi 12 mars, le déploiement de 500 premiers vélos à Lyon dès cette semaine.
Pour l'instant ça roule...
Comme Gobee.bike, IndigoWeel est un service de "free-floating" : il fonctionne avec une application pour smartphone qui permet de déverrouiller les vélos géo-localisés avec un "Flash-code". Le groupe a déjà déployé ses vélos à Metz, à Bordeaux ou à Tours. Dans ces villes déjà équipées, le forfait annuel est proposé à 79 €, le mois à 15 €, la journée à 5 €, et la demi-heure de location à 0.50 centimes.La marque "IndigoWeel" est une filiale de l’entreprise Indigo, gestionnaire de parcs de stationnements à l'international (à Lyon, le parking Bellecour ou le P1 de la Cité Internationale). Le service s'adosse donc à un groupe solide, qui pourra peut-être apporter un gage de pérennité à cette nouvelle offre de vélos en libre-service, après le fiasco économique de la marque Gobee.bike, qui n'aura vécu que quelques mois.
Le syndrome Gobee Bike
L'un des aspects qui seront les plus scrutés ces prochaines semaines : la solidité des vélos. C'est l'une des clés pour réussir dans la jungle urbaine du free-floating. Or, sur les réseaux sociaux, déjà, des images de vélos Indigo dégradés circulent. Mauvais présage ?#IndigoWeel @Bordeaux #GobeeSyndromepic.twitter.com/3KjBpFCxg3
— Cesbron (@cesbronfourrier) March 11, 2018
Dès son lancement, Gobee.bike avait été confronté aux dégradations, aux vols et à la "privatisation" de ses vélos par certains usagers, à Lyon comme dans les autres villes françaises où ses vélos étaient déployés. La société avait finalement annoncé son retrait de Lille, Reims et Bruxelles, avant de quitter Lyon en février 2018. Ce fiasco rappelle que ce nouveau secteur de service est encore fragile.
Un modèle à trouver
Le "free-floating", la location de vélo en libre-service et sans borne, en est encore à ses prémices. Il doit trouver son modèle économique et son équilibre sociétal. Le secteur n'en est pas moins en pleine ébullition ces derniers mois, avec l’entrée de nouveaux acteurs internationaux qui ont tenté de s'imposer dans les grandes agglomérations françaises en 2017.A Lyon, la ville d'origine du Velo’v, le modèle de vélos verrouillés à des bornes, mis en place par l’entreprise JC Decaux, pourrait être bousculé. Avec IndigoWeel et feu Gobee.bike, plus besoin de bornes pour ranger les vélos. A la fin de son trajet, l'utilisateur le dépose où bon lui semble. Cette révolution pleine de promesse attire de nouveaux acteurs, mais augmente aussi le risque d'utilisations inappropriées. Et d'accidents de parcours.
Reportage de Julien Sauvadon et Sandie Goldstein :