Plusieurs dizaines de ressortissants gabonais doivent se retrouver place Bellecour pour exprimer leur exigence de démocratie pour leur pays.
Pendant que les opposants gabonais parisiens défilent de la place du Trocadéro jusqu'à l'ambassade du Gabon dans le XVI e arrondissement, étudiants et citoyens gabonais basés à Lyon ont organisé un sitting sur la place Bellecour.
" Contre la réélection d'Ali Bongo davantage que pour soutenir son opposant Jean Ping (chef du parti gabonais Union des forces du changement) ", fait remarquer Mickaël Engonga, étudiant en sciences politiques.
Cette manifestation pacifique est née d'un mouvement collectif qui entend dénoncer une "non-élection". "Nous avons la conviction que l'élection n'a pas été remportée par Ali Bongo", dit Mickaël Engonga. Les manifestants de la diaspora s'inscrivent dans le sillage de la position de l'Europe, de la France et des Etats-Unis. Ils demandent que soient recomptés les bulletins de vote bureau par bureau. " Par ailleurs, nous voulons lancer un appel à la non-violence dans notre pays ", souligne Charlène Ongotha, doctorante en droit à Lyon.
Depuis plusieurs jours, des tirs ont lieu dans les différentes villes du pays et le nombre de morts s'accumule. Les étudiants et les familles gabonaises installées à Lyon veulent alerter l'opinion publique sur ces morts dont le nombre pourrait dépasser de beaucoup les chiffres officiels, sans compter les très nombreuses arrestations.
Les Gabonais sur le territoire de Rhône-Alpes.
Dans la région, on compte quelque 600 étudiants. Principalement à Lyon, ils étudient aussi à Grenoble, Saint-Etienne, Roanne et Valence. Une bonne part d'entre-eux font sont inscrits dans les filières universitaires en droit, économie et sciences politiques. Mais de plus en plus, des étudiants gabonais intègrent des cursus techniques et scientifiques, principalement dans les process industriels et l'ingénierie.