Cyclistes lyonnais et aguerris, Camille et Romain sont partis ce samedi 11 mars à vélo pour le... Japon. Leur défi : ramener une recette de cuisine. Une échappée culinaire parrainée par le chef étoilé Maxime Laurenson.
16 000 km. 17 pays. Et deux vélos. L’ambition semble un peu un folle, mais elle est dans l’air du temps. Conjuguer envie d’ailleurs et respect du monde.
Un tour du monde gastronomique
C’est donc à vélo que Camille Amblard et Romain Millot, 30 et 32 ans, ont décidé de traverser le globe. Et pour pimenter le périple, un petit défi : ramener la recette d’un chef étoilé lyonnais, Maxime Laurenson, à un chef japonais, Yasuji Sasaki, chef du restaurant gastronomique "Presqu’île" à Osaka et disciple de la Mère Brazier.
La petite fleur de Mélilot, ingrédient secret du cuisinier lyonnais et sa recette de madeleine vont donc parcourir du pays. La mission est purement symbolique, les deux cyclistes le reconnaissent aisément. Mais elle a aussi un sens. “Les plats font partie de la culture de chaque pays”, assure Camille. “C’est notre carburant pour avancer, toute la journée, on parle de ce qu’on va manger...”, ajoute Romain. Et les deux globe-cookers ont bien l'intention de partager toutes leurs découvertes sur les réseaux sociaux.
Une autre façon de voir le monde
Les voyages à vélo ont le vent en poupe. Ecologiques et économiques. Flexibles et sportifs. C’est plus qu’un hobby, c’est un mode de vie. Camille et Romain ont le vélo dans la peau. “Tous les jours, on part de chez nous en vélo, on fait plusieurs kilomètres et on rentre. Les cyclistes font entre 10 000 km et 20 000 km par an, c’est énorme, et on s’est dit : si on cumulait, ce serait super, on pourrait aller très loin”.
L’occasion de traverser des pays peu touristiques, comme l’Asie centrale. Et de voir le monde autrement. “En vélo, on arrive à voir des choses qu’on ne voit pas en voiture. C'est la découverte, l’immersion, le retour aux sources”, résume Romain.
Un équipement digne de ce nom
Les deux lyonnais sont ultra-équipés. Des vélos sur-mesure, tente, casseroles, réchaud. Le couple s’est testé plusieurs fois cette année sur des courts séjours. Bien choisir son matériel, régler le mental, aussi. “On aura des passages de cols à 4000 m d’altitude où il fera très froid, on aura deux déserts à traverser à 50°, donc on va un peu souffrir”, reconnait Romain.
Mais ça fait partie du voyage. “On aura forcément des journées galère, des météos difficiles, il y a une part de défi à rejoindre le Japon à vélo, c’est clair”. Grâce à quelques sponsors et à leurs économies personnelles, ils vont pouvoir relever le challenge : “traverser le monde à la force de notre corps”. “Il y a une satisfaction personnelle à arriver : on a lutté pour en arriver là et cela a en quelque sorte plus de mérite”, conclue Romain.