La route de Vienne, un axe majeur traversant Lyon, qu'empruntent ordinairement 10 000 vehicules/jour est fermée pour plus d' un mois. Cette artère vit une série noire faite d'effondrements d'immeubles et d'une grosse fuite de gaz qui a nécessité l'évacuation de tout un quartier.
C'est un enchaînement de catastrophes qui s'abat depuis plusieurs semaines sur la route de Vienne, cet axe majeur qui traverse Lyon et qu'empruntent normalement 10 000 véhicules par jour. La route est aujourd'hui interdite à la circulation et pour plusieurs semaines encore .
Cela a débuté par l'effondrement spectaculaire le 17 mai d'un pan d'immeuble de deux étagse situé au 166 route de Vienne, entraînant immédiatement la coupure du trafic . Des fissures alarmantes avaient permis d'anticiper le pire. Personne n'avait été blessé.
Effondrement d’un immeuble cette nuit...attention route de Vienne coupée pic.twitter.com/a7xnEh5tUy
— G. Bouchon Lyon1ère (@Lyon1ere) 18 mai 2018
13 jours plus tard, c'est au tour de deux autres immeubles situés au 113 et au 115 route de Vienne de céder à leur tour. Les occupants sont évacués en urgence pour finir la nuit dans un gymnase tout proche. Et puis la série noire continue le 4 juin avec une importante fuite de gaz au 172 route de Vienne, juste devant l'hôpital psychiatrique St Vincent de Paul.
Une importante odeur de gaz flotte dans le périmètre immédiat. Les caves et les égoûts sont saturés d'une atmosphère explosive et constituent un danger immédiat.Le quartier doit être évacué d'urgence. Les abords de la clinique, ses occupants et les riverains sont mis à l'abri dans des bus TCL réquisitionnés dans la précipitation. L'alerte sera levée dans la nuit , après une importante mobilisation des secours.
Ce climat anxiogène éloigne durablement la clientèle des magasins de la route de Vienne. Les commercants se plaignent d'une chute importante de leur chiffre d'affaires et se sentent abandonnés. Même si les élus du huitième arrondissement tiennent un discours rassurant. Sans convaincre.
Pourquoi la malédiction s'est-elle subitement emparée de cette partie du huitième arrondissement ? Les experts se prononceront sur les responsabilités dans les effondrements consécutifs des immeubles. Mais certains avancent déjà une explication liée à la vétusté globale des habitations dans cette partie de la ville.
La question de la sécurité ne se poserait d'ailleurs pas seulement ici en termes d'habitat. Les commercants du quartier s'étaient plaints tout récemment encore de la délinquance et du climat d'insécurité dans cette partie du huitième arrondissement avant même que n'interviennent tous ces sinistres.