Le procès de quatre agents de sécurité d'une grande surface de Lyon a débuté devant les assises du Rhône le 19 novembre dernier. Ce mercredi 25 novembre le procureur a requis contre chacun des quatre hommes 6 à 8 ans de prison, des accusés qui comparaissent libres.
L'avocate générale, Fabienne Goget a également requis une interdiction d'exercer un métier en rapport avec la sécurité à l'encontre de ces quatre hommes qui comparaissent libres devant la cour d'assises depuis le 19 novembre.
"Il est mort d'une mort longue et douloureuse, écrasé par 330 kilos d'indifférence et de mépris", a déclaré Fabienne Goget qui lors de son réquisitoire n'a pas fait de différences dans les responsabilités des uns et des autres.
Alors que les agents de sécurité ont été renvoyés devant les assises pour des violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner, l'avocate générale a balayé la thèse de l'homicide involontaire avancée par une partie de la défense.
"C'est l'action qui va déterminer l'intention. L'action de compression est bien évidemment volontaire. Bien sûr, ils ne voulaient pas la mort mais ils ont exercé une contrainte prolongée (...) Là c'est un geste voulu, on est dans la durée", a-t-elle souligné.
"Vous ne pouvez pas invoquer comme une excuse, une situation que vous avez délibérément créée", a ajouté la magistrate.
Avant les réquisitions, l'avocat des parties civiles, Me Yves Sauvayre avait fustigé "une démarche macabre et mortifère dont l'issue ne pouvait être que la mort".
"Ce qui caractérise ce dossier, c'est la durée de ces violences (...) Il a agonisé, il a souffert, il s'est senti mourir", a plaidé l'avocat lyonnais.
Le verdict est attendu jeudi en milieu de journée. Les accusés encourent jusqu'à 20 ans de prison.