Lyon : Quand des tentes de jeunes migrants réapparaissent dans les rues

Une vingtaine de migrants squattent un parc public, le square Hénon dans le 4e arrondissement de Lyon, faute d'hébergement. Ils sont au milieu d'une procédure pour faire reconnaître leur minorité mais n'ont nulle part où aller et survivent avec la solidarité de quelques voisins et militants. 

Une vingtaine de tentes ont été déployées dans le square Hénon de Lyon dans le 4e arrondissement. Une solution de fortune pour leurs occupants qui se retrouvent à la rue faute de solution d'hébergement. Ils viennent d'Afrique subsaharienne ou d'Afghanistan, expliquent avoir entre 16 et 17 ans et avoir fui leur pays. Après une procédure officielle, les services de la Métropole de Lyon ont jugé qu'ils n'étaient pas mineurs et de ce fait n'entraient pas dans les dispositifs d'aide sociale à l'enfance en tant que mineurs isolés.

Tous, contestent cette décision, mais le temps que leur drecours soit examiné par le juge des enfants, cela peut prendre jusqu'à huit mois. 8 mois pendants lesquels ils n'ont aucune solution d'hébergement. 

La métropole de Lyon a débloqué une cinquantaine de places supplémentaires pour les mineurs isolés dans son dispositif d'hébergement d'urgence. Mais dans ce cas de figure, leur dossier ayant été rejeté la collectivité se montre dans l'impossibilité de trouver une solution. Une déception pour les association d'aide aux réfugiés qui "espéraient plus de la Métropole" explique Benjamin Frerot de l'Association L'Amie (Accueil des Mineurs Isolés Etrangers) . "On est obligés de créer des campements, de relancer des hébergements citoyens et on craint de voir apparaître encore d'autres campements à cause du manque d'hébergement" prévient-il. 

Des voisins ouvrent leur portes pour offrir une douche 

En attendant, la solidarité s'organise, certains habitants se relaient pour apporter de la nourriture et ouvrir leur porte pour permettre aux occupants des tentes de prendre une douche. D'autres riverains reconnaissent une certaine inquiétude de voir apparaître ces tentes dans leurs quartier. Rendre leur situation visible, ne pas se cacher sous un pont ou dans un coin de rue. C'est sans doute une façon pour ces personnes sans domicile d'attirer l'attention pour tenter de ne pas être oubliées. 

De nombreuses associations alertent sur l'état de santé physique et mentale de ces jeunes forcés de vivre à la rue. La délicate question de l'âge de ces migrants les place dans un étau administratif qui souvent retarde leur intégration sociale et professionnelle en France. 

Au moment de la rédaction de cet article, la Métropole de Lyon n'a pas encore commenté ce dossier. 

A Lyon, chaque jour, entre 100 et 150 en moyenne mineurs isolés fréquentent les locaux de la MEOMIE (Mission d’Évaluation et d’Orientation des Mineurs Isolés Étrangers) de la Métropole, pour leur suivi et leurs besoins quotidiens (transports, santé, scolarité etc.). 

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